Alors que les lampions de Boumerdès viennent à peine de s'éteindre, voilà qu'un autre feuilleton, de magouilles agricoles cette fois-ci, éclabousse de plein fouet la GCA et braque ses projecteurs sur la wilaya de Djelfa et dans laquelle apparemment d'anciens responsables seraient impliqués. Le verdict du procès de Boumerdès est tombé et, avec lui, le rideau d'une affaire qui, comme beaucoup d'autres, laisse une foule de questions sans réponse et des poches d'ombre que les lumières des prétoires n'ont pas percées. Ou à peine. Des pans entiers de ce drame ont été occultés, et la justice a quand même tranché. Elle a été rendue hier au nom du peuple. Certes, les magistrats ont fait leur travail en fonction des dossiers qu'ils avaient entre les mains et de ces seuls dossiers uniquement. Ils n'avaient pas un document de plus pour aller plus loin. Ils ne pouvaient dès lors que juger sur pièces. Et comme il fallait s'y attendre, ce sont les lampistes de service qui ont payé en fait de leur box, des techniciens, des fonctionnaires et des ingénieurs pour la plupart. Pas un seul entrepreneur n'a été inquiété et sérieusement malmené à la barre. Pas un seul n'a été condamné ; à croire que les immeubles et les blocs qu'ils ont construits et que le séisme a détruits n'ont jamais eu de promoteurs. Alors qui a soumissionné par appels d'offres ? Ces ensembles n'ont pas poussé tout seuls tout de même ? Comment cela a-t-il été possible ? Il y a franchement dans cette sentence quelque chose qui met mal à l'aise. Elle est parfaitement souveraine, tout le monde en convient et personne ne peut la contester. Alors que les lampions de Boumerdès viennent à peine de s'éteindre, voilà qu'un autre feuilleton, de magouilles agricoles cette fois-ci, éclabousse de plein fouet la GCA et braque ses projecteurs sur la wilaya de Djelfa et dans laquelle apparemment d'anciens responsables seraient impliqués. Les prévenus n'ayant pas répondu à la convocation, le tribunal décide de reporter à septembre un mégaprocès qui promet bien des surprises. Avec tous les scandales qui se profileront à l'horizon et qui risquent d'embouteiller les salles d'audience, la justice n'a d'autre choix que de s'armer de patience. Encore faudrait-il qu'elle puisse appliquer librement et sans interférence la rigueur de la loi qui, elle, doit être la même pour tous. M. M.