Les citoyens des 350 villages que renferment les quatre daïras limitrophes de Aïn El Hammam (Ouacifs, Aït Yenni, Aïn El Hammam et Iferhouène) dépendent quasiment dans leur ensemble en matière de santé de l'hôpital Ahmed-Ali-Ouamar ex-Sainte-Eugénie (sœurs blanches). Conçu dans une architecture de style colonial, cet établissement n'a pas beaucoup changé, à l'exception de quelques aménagements qui lui sont apportés depuis l'indépendance. Bâtie en 1893 sur un flanc du terrain des Ath Menguelet, au lieudit Sidi Lhadi, cette structure, qui compte 200 lits, renforcée par deux blocs opératoires, inaugurée en août 2006 par le wali de Tizi Ouzou, arrive tant bien que mal à répondre aux besoins médicaux de la région, si ce n'est le manque de moyens humains, comme il a été signalé sur place. Cet hôpital manque notamment d'un gynécologue, d'un cardiologue, d'un ophtalmologue et d'autres spécialistes encore. Selon le directeur de l'établissement, M. Hemad, du fait que la maternité est prise en charge par un médecin généraliste, “nous nous retrouvons fréquemment dans la contrainte d'évacuer les malades à risque vers le CHU de Tizi Ouzou, situation très pénible quand la nécessité intervient tard dans la nuit”. Il avoue que depuis 1998, il n'a cessé de faire, chaque année, des demandes d'affection d'un gynécologue, mais sans résultat, malheureusement. Il déplore également le manque de personnel spécialisé, sachant que les nominations se font au niveau du ministère de la Santé et les spécialistes sont rarement affectés dans cet hôpital, situé à quelque 50 km du chef-lieu de wilaya. L'hôpital de l'ex-Michelet gère 60 salles de soins et centres de santé répartis sur 12 communes, ainsi que quatre maternités qui fonctionnent H24. Celles-ci sont implantées au niveau des agglomérations de Taka Ath Yahia, Iferhounène, Souk El Had (Yatafène) et Ouacifs. Conformément à un nouveau décret exécutif, explique notre source, ces annexes de santé vont bientôt être autonomes. Des améliorations en conséquence leur seront apportées dès novembre prochain. Elles auront leur propre budget et un corps médical indépendant. K. TIGHILT