RESUME : Ramzi redépose Amel. Une conversation s'engage entre eux… Il lui parle de sa famille. En fin de parcours, un rendez-vous est pris… Amel se mord les lèvres... Encore une énigme cette expression. Elle n'eut pas d'ailleurs le temps de trop méditer, puisque Ramzi tirait le frein à main. Ils était devant l'hôtel et il descendit pour l'accompagner jusqu'au grand hall. Sur le seuil, il lui prit les mains et l'embrasse sur les deux joues. - Nous avons parlé de tout, sauf de toi et moi… - Oui… C'est vrai. - Mais cela n'est que partie remise. Que dirais-tu de visiter Constantine demain dans l'après midi et je viendrais bien sûr te chercher ? - J'aimerais bien, mais je travaille, peut-être en fin d'après-midi... - Moi aussi, j'ai un vol demain. Mais je serai de retour vers 17h. Je pense qu'a cette heure-là tu seras libre ? Amel n'en croyait pas ses oreilles…. Cela arrivait tellement vite… Et Ramzi n'était point homme à hésiter une seconde sur une proposition. Elle acquiesce. - D'accord, après 17h. - Je te retrouverai vers 17h30 fin prête, OK ? - OK. Sur ce, ils se quittèrent, et Amel rejoint sa chambre sur un nuage rose. Ils se revirent le lendemain, et Amel découvre la ville millénaire qu'est Constantine. Ses quartiers, ses ruelles, ses grands boulevards, ses gens et surtout ses traditions, qu'elle apprécia tout de suite. Ramzi lui fait découvrir des coins qu'elle ne connaissait pas, et pour terminer, ils dînèrent dans une auberge à l'écart de la ville, où on leur servira des plats cuits sur la braise. Amel pensait déjà à la fin de sa mission. Elle se sentait un peu triste de devoir quitter cette ville où elle avait, en un laps de temps très court, connu le bonheur. Qu'en sera-t-il quant elle rentrera sur Alger ? Ramzi ne lui a encore rien dit quant à la suite de leur relation, et elle n'a pas osé formuler cette question qui pourtant lui brûlait les lèvres. Elle mangeait tout en repensant à ces quelques instants, qu'elle va garder éternellement en souvenir dans sa mémoire. Razmi, Constantine, sa phobie de l'avion… Tout cela avait défilé sans qu'elle ait pu souffler. Sans qu'elle ait pu arrêter le courant de ces évènements qui se sont déroulés à une vitesse vertigineuse. Ramzi la regardait manger pensivement. Il verse de l'eau dans leurs verres respectifs, puis lance : - J'ai un vol assez long demain après-midi… Un vol de plus de 4 heures… - C'est long quatre heures de vol… - Et là ce n'est que l'aller ! - Ah !... - Le retour ne se fera qu'après-demain en fin de matinée. Disons que je serai de retour après-demain soir… Après je dois récupérer ma mère pour rentrer avec elle sur Alger. - Et tu penses rentrer quand sur Alger ? - Disons dans trois jours… Et toi ? - Demain en fin de journée. - Et tu prendras sûrement l'avion. - Oui… C'est inéluctable… Je ne peux pas faire autrement, l'avion est le moyen le plus rapide. - Tu vas devoir te tenir le ventre pendant tout le voyage… - Oui, ça tu peux le dire… Mais disons que depuis mon dernier voyage, j'ai découvert plein de choses qu'on pourrait admirer de là haut… Cela va peut-être m'aider à surmonter ma phobie… - Je vais t'aider à surmonter tout ça Amel... C'est cette phobie chez moi aussi qui m'a poussé à découvrir l'inconnu, à vouloir surmonter ma peur, en dirigeant moi-même les commandes de l'avion là où je veux… à me dire que cet l'appareil n'est rien d'autre qu'une machine conçue par l'homme et pour l'homme. Alors autant l'adopter. Amel hoche la tête - Tu as raison Ramzi... J'ai comme l'impression que quand on est soi- même devant les commandes, on a moins peur... - Mais tu oublies qu'être commandant c'est avant tout avoir une grande responsabilité. Tu as des centaines de personnes à déposer à bon port en toute sécurité. Des passagers à calmer à tout moment. En altitude, les nerfs deviennent plus fragiles, et certaines personnes ne supportent pas l'atmosphère d'un avion en plein vol, surtout lorsqu'il s'agit d'une longue distance. Et puis tu as aussi l'équipage, qu'il faut surveiller et savoir diriger… - Je croyais que c'était le chef de cabine qui s'occupait de tout ça… - Oui, mais toujours sous ma tutelle… Parfois il faut donner des ordres fermes pour se faire écouter et respecter. Savoir donner des instructions dans les normes voulues. Je dois t'ennuyer avec tout ça Amel… Y. H. à suivre