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Le gouvernement entre urgence et demi-solution
Les pouvoirs publics recourent à l'importation face à la spéculation
Publié dans Liberté le 21 - 08 - 2007

Certaines statistiques révèlent que plus de 60% des fruits et légumes ne transitent pas par les marchés de gros.
Le conseil interministériel, qui s'est tenu mercredi dernier, a mis au point un programme d'urgence, qui consiste en l'importation de la pomme de terre et de la viande pour inonder le marché, afin d'augmenter l'offre et d'agir ainsi sur les prix. Le ministre de la solidarité nationale, Djamel Ould-Abbès, confirme l'information sur les colonnes du journal El Khabar.
M. Ould-Abbès parle d'une opération d'importation d'environ 23 000 tonnes de viande rouge et 20 000 tonnes de pomme de terre.
Pour rappel, le conseil interministériel a installé un comité de veille ad hoc, dont la mission est de suivre au quotidien les tendances du marché. Il a été établi au cours des réunions du gouvernement que “la hausse des prix est due à des raisons exogènes qui échappent à tout contrôle, mais aussi à des raisons endogènes qui ont été identifiées et sont progressivement prises en charge”.
Des mesures ont été prises par le gouvernement “pour garantir un approvisionnement régulier et suffisant du marché en tenant compte de la raréfaction de certains produits sur le marché international, notamment en ce qui concerne la poudre de lait et le blé”. Face à la flambée des prix, le gouvernement devait réagir. Il le fait en agissant sur l'offre. Pourtant, le ministre du commerce avait estimé que l'importation, du moins pour la pomme de terre, “n'est pas une solution”, eu égard au niveau des droits de douanes.
La pomme de terre importée arrive en Algérie à des prix relativement excessifs du fait du taux élevé des droits douaniers (30%) et de la TVA (7%), sans compter le coût du fret. Pour autant, le ministre affirme que le gouvernement était “disposé à revoir à la baise ou la suppression des droits de douanes, il le faut”, précisant qu'il s'agit là “d'une solution extrême”. Le recours à l'importation peut, certes, constituer une solution transitoire, encore faut-il agir fermement contre la spéculation. Et c'est là ou réside le problème.
Si la hausse des prix de certains produits peut être expliquée par l'envolée des prix matière première (la poudre pour le lait, et le blé pour la farine et la semoule), pour d'autres produits, le renchérissement des prix défie toutes les théories économiques et n'obéissent aucunement à la loi de l'offre et de la demande.
L'Etat semble dépassé par les évènements et les instruments de régulation et de contrôle sont inefficaces. Le dysfonctionnement dans les circuits de distribution fait qu'entre le prix à la source, celui du gros et celui du détail, l'écart est astronomique. l'évaluation du marché intérieur révèle de nombreux dysfonctionnement qui sont à l'origine d'un important manque à gagner pour le trésor public et qui pénalisent les activités régulières et l'investissement et portent atteintes à la concurrence loyale.
Certaines statistiques révèlent que plus de 60% des fruits et légumes ne transitent pas par les marchés de gros. Elle est écoulée soit sur les marchés parallèles, soit directement vendues aux collectivités locales ou aux transformateurs. L'Algérie ne dispose que de 42 marchés de gros opérationnels. Sur les 42 structures, seulement trois sont digne d'être nommés marchés de gros.
La décision du gouvernement de construire une cinquantaine de marchés, dont 3 marché de gros à vocation national, 21 marchés de gros régionaux et 25 autres de dimension locale, est judicieuse et à la longue pourrait canaliser le courant de faraude. Mais pour l'heure, il y a des risques de voir les tonnes de viande ou de pomme de terre que le gouvernement envisage d'importer, se retrouver entre les mains des spéculateurs. Ce qui est demandé à l'Etat, en économie de marché, s'est d'assumer ses missions de régulation, de normalisation, de surveillance et de contrôle de la sphère commerciale.
Le gouvernement a conscience de ce risque. Du coup, des instructions ont été données pour prendre des mesures sévères contre les spéculateurs. Ce qu'il lui demandé aussi c'est d'agir indirectement sur la production, à travers des mesures incitative, pour ne pas dépendre de l'importation.
Meziane Rabhi


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