" La situation évolue dans le bon sens et plusieurs malades ont déjà quitté l'hôpital. Une disposition a été prise par la commission du ministère de la Santé pour rencontrer la direction de l'environnement, les services d'hygiène, le service de l'Algérienne des eaux,afin de vérifier les données, voire l'état de l'environnement de la wilaya de Sidi BélAbbes, Ainsi les derniers paramètres qui ont été pris, les analyses, etc.,et on va lancer d'autres explorations qui ont confirmé d'autres données qui sont à l'origine de cette inflammation, le plus important c'est que l'état les malades se porte mieux bien, la moitié sont sortis, et la population n'a pas à s'inquiéter il n'y a aucune épidémie, aucun virus". C'est ce qu'a affirmé hier Mme Ali Smail Fatma-Zohra, directrice générale du CHU de la wilaya de Sidi Bel Abbès lors d'un point de presse. En effet, d'après la conférencière, la maladie contractée est une inflammation rénale, une inflammation néphrétique. A un moment baptisé ''la maladie mystérieuse'', cette pathologie n'est pas contagieuse, selon les équipes médicales qui sont actuellement au chevet des malades. Une néphrite aiguë est une inflammation rénale provoquant une accumulation anormale de toxines dans le sang. A plus ou moins long terme, elle peut provoquer une insuffisance rénale. Elle a été contractée par plusieurs malades, dont 38 sont encore hospitalisés, ce nombre va " se réduire de moitié avec la sortie de plusieurs patients définitivement rétablis " assure-t-elle. Néanmoins, l'hypothèse selon laquelle la consommation de l'eau polluée est à l'origine de la glomérulo- néphrite aiguë ( GNA) qui a atteint jusqu'à dimanche soir 43 personnes hospitalisées au CHU ''Hassani Abdelkader'' de Sidi Bel Abbès a été officiellement écartée. Les différents rapports d'analyses effectués par les spécialistes et présentés dimanche au ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, M Amar Tou, venu en urgence, s'enquérir de la situation, confirment bien qu'il ne s'agit pas, dans ce cas précis, d'une pathologie induite par l'eau polluée. Aussi, aucune autre précision n'a pu être obtenue auprès de la direction de wilaya de la santé sur les mesures de protection des citoyens envisagées par les responsables locaux de la santé. Selon des sources hospitalières, le nombre de personnes présentant les symptômes du ''GNA'' et admises au CHU de Sidi Bel Abbès est de 55 malades présentant également des oedèmes au visage, une hématurie (du sang dans les urines) et une protéinurie. Plusieurs spécialistes en néphrologie et en épidémiologie sont encore mobilisés au CHU de Sidi Bel Abbès pour cerner cette affection, son lieu d'apparition et son origine. Rappelons, à ce propos, que pas moins de 43 personnes ont été victimes de néphrite aiguë à Sidi Bel-Abbès, en consommant de l'eau polluée, selon un nouveau bilan établi dimanche par les services hospitaliers du CHU de la même ville. Les malades qui auraient consommé de l'eau polluée, sont issus de divers quartiers du chef-lieu de wilaya, notamment de Sidi Djillali, Sorecor, Benhamouda mais également d'autres communes telles que Telagh, Sfisef, Benbadis et Ténia.