Les prix du pétrole brut baissaient légèrement hier matin, et demeuraient inférieurs à 70 dollars le baril, alors que le marché surveille scrupuleusement les réserves américaines d'essence, les conséquences des interruptions de production au Mexique, et le contexte général des marchés financiers. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre cédait 18 cents à 69,68 dollars. À New York, le baril de Light Sweet Crude pour livraison à la même échéance reculait de 17 cents, à 69,66 dollars. Jeudi, le baril de Brent a clôturé en gagnant 1,16 dollar, une progression deux fois plus importante que celle du “Light Sweet Crude”. Le baril londonien a ainsi clôturé à un prix supérieur à celui du “Light Sweet Crude” pour la première fois depuis le 26 juillet. Les cours avaient été tirés par des inquiétudes sur le niveau des réserves américaines d'essence qui ont chuté de près de 6 millions de barils, passant ainsi sous le seuil des 200 millions de barils, la semaine dernière. Parallèlement, la demande américaine d'essence est à des niveaux record. Cette baisse des cours est également due à l'interruption de la production pétrolière dans la baie de Campeche, au Mexique, par précaution avant le passage de l'ouragan Dean. Cette production devrait se normaliser à partir du début de la semaine prochaine. Ainsi, 2,7 millions de barils par jour environ ont manqué à l'appel depuis lundi dernier en raison de l'évacuation des plate-formes de la Pemex, la société nationale d'exploitation pétrolière. L'autre facteur déterminant pour les cours du brut se rapporte à l'évolution des marchés financiers, après les fortes turbulences de la semaine passée. En effet, les Bourses mondiales ont donné des signes encourageants pour le marché pétrolier, mais la crise du crédit est loin d'être résorbée, selon les analystes.