Résumé : Ramzi propose le mariage à Amel. Cette dernière est heureuse, mais hésite. Est-elle la femme qui lui faut ? Il sourit : - Je n'ai jamais été aussi sûr de moi que cette fois-ci. Mais… tu peux refuser tu sais… Je ne suis pas le seul homme sur Terre. Refuser ? Amel ferme les yeux. Refuser un homme comme Ramzi ? Ce serait une pure folie. Néanmoins, elle reprend d'une voix calme : - Refuser… c'est te mentir Ramzi. Je ne pourrais refuser un homme de ta trempe… mais je voulais prendre un peu de temps pour me remettre les idées en place. Tu m'as entraînée dans un tourbillon infernal ces derniers jours. Il sourit de son sourire ravageur à faire pâlir une sainte : - Tu parles de tourbillon… Au fait, lors de mon dernier voyage, j'ai eu à affronter un réel tourbillon… L'avion est resté coincé dans une zone de turbulences durant plus d'une demi-heure. C'est ce que j'appellerais moi un tourbillon. Amel sourit : - Tu fais allusion à quoi ? À cette semaine de turbulence mentale dans laquelle tu m'as forcé à vivre ? - Mais ma parole tu discutes bien… Tu as vécu une turbulence mentale toi ? C'est donc j'avais raison de me dire que pour une fois j'ai fais le bon choix… Quand est-ce que j'aurais la réponse à ma question ? - Dans… dans quelques jours. Dans une semaine peut-être. - C'est aussi long que ça, une période de réflexion ? - Oui. Elle sourit. Une femme aime se faire attendre, et faire attendre… Tu ne le sais donc pas toi qui pilote un engin très lourd… Tu ne connais pas ces menues considérations. Il éclate franchement de rire : - Bien dit… Parfois on rencontre des colosses, mais au fond ce sont des véritables enfants. - Et le contraire se produit toujours, bien sûr. - Oui. C'est ce qu'on pourrait appeler la loi des contradictions. Un renversement de données. - Bien… tu connais d'autres lois aussi simples et directes. - Oui. La loi des sentiments… il suffit parfois de caresser la main d'une femme comme ceci. Il lui prit la main et la serra dans la sienne. - Et de la regarder dans les yeux… pour que cette dernière se décide. Amel retire vivement sa main. Elle ne savait pourquoi, mais elle sentait que s'il continuait elle ne pourrait lui résister plus longtemps. Elle se lève promptement et se saisit de son sac à main. - Je crois qu'il se fait tard Ramzi. - Déjà tu veux qu'on rentre ? Et moi qui pensais qu'on allait dîner ensemble. - Pas pour cette fois-ci Ramzi… Je dois rentrer. - D'accord. Pas de panique, je vais te raccompagner. Il la dépose non loin de chez-elle, non sans lui avoir fait promettre de se revoir très bientôt. - Quand tu voudras… lui précise-t-il, mais, s'il te plaît ne sois pas longue à te décider. - J'essayerai Ramzi… Tu embrasseras bien Faïza… Euh, je veux dire ta maman de ma part. Je lui rendrai sûrement visite très bientôt. - Elle en sera ravie. - Alors à très bientôt. - Pense à moi Amel, ne me fais pas trop languir. Quelques jours passèrent. Amel s'abstient d'appeler Ramzi, quoiqu'elle brûlait de le faire. Cependant, elle reçu un coup de fil de Faïza. La brave femme avait l'air toute heureuse de l'avoir au bout du fil. Ramzi y était sûrement pour quelque chose, se dit Amel, qui, tout compte fait, n'était pas du tout mécontente de recevoir ce coup de fil providentiel. Faïza joua sur les insinuations, en lui disant que la femme qui aura la chance d'épouser son fils sera la plus heureuse au monde. “Ramzi est, certes, un peu espiègle sur les bords, mais au fond, c'est encore un enfant, un enfant adulte… Il est très sensible, et surtout très romantique.” La vieille Faïza avait ainsi fait le portrait de son fils. Amel, qui avait déjà son idée sur cet homme, n'a fait que confirmer ce qu'elle pensait à travers sa conversation avec sa future belle-mère. Elle était d'ailleurs très heureuse de constater que pour une fois, la chance était réellement avec elle. Son destin loin d'être malheureux s'avère au contraire plein de promesses. Epouser Ramzi… un rêve qui commence à devenir réalité. Y. H.