Les citoyens qui s'apprêtaient hier à rendre visite à leurs proches hospitalisés au CHU de Sidi Bel-Abbes étaient désemparés et ne savaient plus à quel saint se vouer, surtout après l'annonce d'un cas de décès à Oran ainsi que l'hypothèse d'un virus du groupe “hantaan qui serait à l'origine de cette maladie”. À la direction générale du CHU Abdelkader-Hassani, qui fait office du QG de la cellule de crise, les spécialistes ont catégoriquement refusé de s'exprimer devant la presse concernant la piste du virus. Le directeur de la santé et de la population, par le biais d'un communiqué de presse, précise : “Tous les éléments recueillis depuis le début montrent qu'il s'agit d'un syndrome néphrétique aigu se manifestant par une glomérulonéphrite aiguë. Tous les examens nécessaires, qu'ils soient biologiques ou anatomopathologiques et réalisés au niveau local ou national ont permis d'éliminer toute origine toxique. Donc, il s'agit très probablement d'un processus d'étiologie infectieuse. Dès lors, l'origine bactérienne serait à éliminer, et ce, vu le contexte épidémiologique. On s'oriente de plus en plus vers une hypothèse incriminant un processus viral. Pour cela, des examens complémentaires sont réalisés afin de confirmer cette éventualité”. Sur le plan clinique, la déclaration du DSP signale que “la majorité des malades ont présenté une évolution favorable, chose qui a permis leur sortie de l'hôpital après quelques jours d'hospitalisation. En outre, toutes les mesures en matière d'environnement ont été prises, en collaboration avec les APC et les services concernés pour le contrôle de l'hygiène et de l'assainissement”. Pour ce processus viral, une source digne de foi a indiqué à Liberté que les analyses complémentaires auraient conclu qu'il s'agirait d'un virus qui aurait une ressemblance avec hantavirus. Une pathologie ayant comme réservoir des rongeurs sauvages (rat gris, mulot…) et que la contamination se fait essentiellement par voie aérienne, lors du nettoyage des cages et du changement de litières. Sa symptomatologie ressemble à la grippe (fièvre, courbatures…) accompagnée de troubles digestifs et parfois de troubles rénaux. Elle peut être grave. Pour se prévenir, il faut faire attention à toutes les opérations génératrices de poussières (litières, nettoyage des cages…) et le port d'un masque protecteur pour ces opérations. Selon notre source, pour se fixer définitivement sur cette hypothèse, il faudrait attendre la confirmation des analyses de la sérologie et de l'anatomopathologie. Signalons que contrairement à deux nouveaux malades qui ont été admis hier au service de néphrologie, il a été enregistré cinq sorties, soit 39 malades demeurent encore hospitalisés. B. AZIZ