Sur les 38 personnes hospitalisées, 14 ont quitté l'hôpital. La situation demeure encore floue à Sidi Bel Abbès. D'autres personnes présentant les symptômes du syndrome néphrétique ont été admis à l'hôpital de la wilaya. Les déclarations des responsables locaux et celles du département de la santé se veulent rassurantes. Cependant, même si aucun décès n'est enregistré pour l'heure, la non-identification de l'origine réelle de la maladie suscite de plus en plus l'inquiétude de la population. Contacté hier par L'Expression, le directeur de la santé et de la population de la wilaya, M.Mohamed Ouadi s'est voulu rassurant. «L'état de santé des malades hospitalisés s'améliore et la situation se stabilise progressivement», assure-t-il. Peu prolixe, notre interlocuteur affirme que sur les 38 hospitalisés, 14 ont quitté le CHU et sont, dit-il, en bonne santé. En revanche, les résultats de l'enquête épidémiologique ne sont toujours pas connus. «L'investigation est en cours», se contente de dire M.Ouadi. Il faut souligner que les résultats des examens biologiques et anatomopathologiques (étude de lésions micro-et macroscopiques de tissus vivants) ont confirmé l'étiologie infectieuse. Il reste à en déterminer l'origine exacte. En revanche, l'hypothèse d'un virus du groupe Hantaan semble la plus probable, selon certaines sources médicales. Le virus de Hantaan, note-t-on, qui peut provoquer de la fièvre et entraîner, parfois, des hémorragies avec atteinte des reins et peut être contracté par l'homme. Il se propage par des particules en suspension dans l'air, provenant de l'urine, des excréments et de la salive de certains rongeurs. Cette maladie infectieuse a suscité la psychose au sein de la population, notamment après que l'eau ait été suspectée comme étant à l'origine de la maladie. Une hypothèse vite écartée par les spécialistes et les laboratoires d'analyses qui ont tenu à rassurer la population que cette maladie «n'est ni une épidémie ni contagieuse» et que l'eau potable est parfaitement saine. Par ailleurs, la situation sanitaire dans la wilaya de Djelfa est tout aussi alarmante. En effet, 16 personnes sur les 36 admises à l'hôpital de Aïn Oussera sont atteintes de fièvre typhoïde. Ces cas sont à l'heure actuelle, sous surveillance médicale. «Il n'y a aucune maladie mystérieuse», avait précisé le directeur de la santé de la wilaya. Au sujet de l'origine de la contamination, le DSP avait estimé que les sources sont nombreuses et ne peuvent être décelées dès les premiers jours. «Il faut une période d'incubation qui peut aller jusqu'à 15 jours pour confirmer ou pas le diagnostic, période durant laquelle les malades sont sous contrôle médical», avait-il dit. C'est de la région de Sidi Laâdjal (nord-ouest de la wilaya de Djelfa) que les premiers malades avaient afflué vers le centre hospitalier de Aïn Oussera. Des pistes de contamination probable (eau, boissons, canalisations....) ont été, note-t-on, soumises à un contrôle rigoureux.