Le président américain maintient le cap, contre vents et marées, réaffirmant son opposition à un début de retrait des troupes américaines d'Irak, à deux semaines de la publication d'un rapport d'étape crucial. “Nos nouvelles opérations n'en sont qu'à leurs débuts”, a martelé Bush dans son allocution radiophonique hebdomadaire, alors que la pression monte tous azimuts en faveur d'un retrait graduel des soldats américains du bourbier irakien. Il s'est dit persuadé que les conditions sur le terrain sont en train de changer ! Pourtant, l'envoi de 30 000 hommes supplémentaires pour tenter de sécuriser Bagdad et enrayer les violences confessionnelles, n'a servi à rien. La descente aux enfers se poursuit inlassablement en Irak où les attentats se suivent au quotidien avec des factures de plus en plus lourdes. En prêchant la victoire à portée de main, Bush tente d'amortir le rapport d'étape sur son équipée par le Congrès et dont la publication programmée pour septembre est perçue comme décisive, sur sa nouvelle stratégie en Irak. Le général David Petraeus, commandant de la force multinationale en Irak, et l'ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad Ryan Crocker, doivent dire, à la date symbolique du 11 septembre, si les efforts des quelque 160 000 soldats désormais déployés sur le terrain ont porté leurs fruits, alors que les Etats-Unis ont déjà perdu près de 3 800 militaires dans une guerre de plus en plus impopulaire. Les chefs des diverses armes voudraient une réduction drastique des Gi's en Irak, en dessous de 100 000 hommes. Quelles que soient les conclusions de ce rapport crucial, Bush a annoncé ne pas changer de cap. D. B.