Le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a donné beaucoup de chiffres, hier, lors de sa conférence de presse animée à Djenane El-Mithaq pour expliquer la situation économique du pays : “L'évolution des prix du pétrole a contribué à travers les recettes de fiscalité pétrolières à renforcer la viabilité à moyen terme des équilibres macro-financiers et monétaires : un compte courant excédentaire évoluant en hausse et passant de 0,33% du PIB en 1999 à près de 26 % du PIB en 2006 ; une dette extérieure ramenée à 4% seulement du PIB ; des réserves de change en constante amélioration passant de 4,6 mois d'importations en 1999 à près de 39 mois d'importations de biens et services en 2006 ; un solde budgétaire excédentaire en augmentation passant de 0,3% du PIB en 1999 à +13,7% en 2005 et près de 14% en 2006”, expliquera le Chef du gouvernement. Il attribuera “une grande partie” de la croissance au secteur du BTH disant qu'il est “le premier bénéficiaire de la stimulation de la croissance par la dépense publique, et donc à partir de ressources assurées par les hydrocarbures”. Pour le Chef du gouvernement, cette “évolution” a eu une conséquence directe sur l'emploi : “Elle a amélioré la situation de l'emploi qui figure parmi les premières préoccupations des pouvoirs publics”, dit-il. Parlant du secteur industriel, le Chef du gouvernement expliquera, qu'il soit du public ou du privé, il se caractérise “par une évolution modérée marquée par une alternance de périodes de baisse puis d'augmentation”. Plus précis, l'intervenant indiquera que le développement du secteur privé industriel “s'est fait de manière limitée malgré l'ouverture des activités, de sorte que le secteur public industriel, malgré les dispositifs incitatifs mis en place, n'a pas permis d'enrayer le processus de quasi-désindustrialisation qui a affecté près de deux décennies durant le secteur public industriel”. Abordant la question de la pauvreté en Algérie, Belkhadem a donné des chiffres pour étayer ses dires : “Le ratio de la pauvreté avait augmenté de 49,4% entre 1988 et 2000. L'évolution économique globale, favorable sur la période 1999-2006, a permis de le faire baisser de 54% par rapport à 2000 pour le ramener en 2006 à un niveau inférieur de près de 31% par rapport à celui de 1988.” Sur la question de l'emploi et du chômage, Belkhadem expliquera que “le rythme d'accroissement annuel moyen de la population active s'est ralenti par rapport à la dernière décennie, passant d'une moyenne de 4,2% l'an entre 1990 et 2000 à 2,5%, en moyenne annuelle, entre 2000 et 2006”. Aux yeux de l'orateur, cette évolution “serait notamment la conséquence des baisses des taux d'activités des tranches situées entre 16 et 19 ans, elle est même liée à la baisse de la natalité amorcée en 1985 et à une meilleure rétention du système éducatif”. Sur la question de la dette extérieure, l'intervenant notera qu'elle est aujourd'hui maîtrisée grâce à son paiement par anticipation. S'agissant de la dette publique interne, le patron du gouvernement dira que des “efforts importants seront déployés à ce sujet”. Interrogé sur la référence du prix du baril du pétrole dans l'élaboration de la loi de finances 2008, le Chef du gouvernement expliquera qu'elle sera maintenu à 19 dollars. N. M.