Une alliance de trois partis de gauche a réclamé une constitution démocratique qui garantisse de larges pouvoirs au Parlement et au gouvernement, lors d'un meeting électoral à Rabat. Cette alliance regroupe le Parti de l'avant-garde démocratique socialiste (PADS), le Parti socialiste unifié (PSU) et le Congrès national ittihadi (CNI). Elle se distingue des autres partis en lice, une trentaine, en plaçant les réformes constitutionnelles au cœur de son programme politique. “Nous réclamons une Constitution démocratique qui garantisse la séparation des pouvoirs, élargisse les prérogatives du Parlement d'où émerge un gouvernement réel qui gère les affaires publiques”, a déclaré son tête de liste dans une circonscription de Rabat. Cet ancien bâtonnier et ancien président de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) a jugé limitées les prérogatives actuelles du gouvernement, estimant qu'il existait “un gouvernement de l'ombre” dépendant du palais royal qui lui gère la politique générale et étrangère du Maroc. La réforme de la Constitution est la base de toute construction, de toute transition démocratique et de tout développement socio-économique, a-t-il affirmé relevant que depuis l'Indépendance (1956), jamais le Parlement n'a fait tomber un gouvernement par une motion de censure. Le Premier ministre doit être issu de la majorité gagnante alors que la Constitution actuelle permet au roi de le désigner au sein, ou bien en dehors de cette majorité, a exigé l'alliance estimant qu'une réforme politique profonde est nécessaire pour sauver leur pays. R.I./Agences