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C'est ça ou pire
Publié dans Liberté le 13 - 09 - 2007

Le chef de l'Etat trouve que “l'Algérie a retrouvé sa stabilité”. Le Président a, sur le sujet, la conviction bien chevillée, puisqu'il le proclame aussi nettement, quelques jours après avoir échappé à un attentat et, comme il le précise lui-même, malgré “les odieuses atrocités survenues récemment”.
C'est vrai que Bouteflika s'exprimait devant un homologue étranger. Encore que l'état des nations ne se cache plus à l'âge de l'information qui a fait du monde un petit gros village.
Le Chef du gouvernement et ses ministres se distribuent à longueur de programme ENTV des satisfecit. Ni la paupérisation, ni les faillites, ni les scandales, ni les boat people, ni les suicides n'ont raison de leur moral d'acier. Pas le moindre signe d'appréhension ; pas un moment de doute !
L'optimisme officiel est, de manière générale, frappant. Un peu comme si les discours officiels et le propos de l'homme de la rue ne portaient pas sur la même réalité. Il semble déconnecté de la réalité. Et aux antipodes des inquiétudes d'en bas. Ne parlons pas du chômage, du logement, des prix et des salaires ; cela commence à faire rengaine. Et on peut se demander si ces carences sont prises en compte dans l'évaluation de la situation nationale, même si au vu de leur gravité, ces déficits risquent d'hypothéquer le développement du pays pour très longtemps.
Le même jour, dans le quartier de Bourouba, à Alger, le grand-père du terroriste qui a lancé son camion contre la caserne de Dellys dit au journaliste qui l'interviewait sur l'itinéraire de son petit-fils devenu kamikaze : “En ce moment, je suis en danger, vous également”, insinuant qu'ils pourraient, au moment où ils s'entretiennent, être à portée des tueurs du GSPC.
Il ajoute qu'ils étaient “vingt-trois adolescents” à prendre la clef des champs le jour où son petit-fils a rejoint le maquis. Et que la veille (de l'entretien), une dizaine de jeunes ont encore disparu du quartier.
Il est vrai qu'en termes de mode de vie, la séparation est de nature physique. L'argument sécuritaire aidant, la barrière entre les deux Algérie est assumée. Au point d'avoir constitué deux sociétés distinctes : celle des puissants et des riches — mais pas tous les riches, les initiés d'entre eux seulement — et celle du reste, ceux qu'ils ne voient qu'à travers les hublots blindés ou les barricades qui entourent leurs forteresses et leurs trajectoires. Ou à travers la presse.
Dans cette Algérie-là, tout va bien peut-être. Et c'est d'elle qu'ils parlent. Et c'est pour cela qu'ils relativisent les maux dont nous nous plaignons. Le chômage, la crise de logement, la malvie, l'emprise des vigiles islamistes, la cherté de la vie, le désespoir, ce n'est pas partout.
Et ceux qui, de ce côté, voient que le minimum alimentaire est parfois inaccessible, que rien ne pointe à l'horizon pour leur prédire un futur plus supportable, ceux-là regardent et parlent d'une autre Algérie.
Et en dépit de la situation, on leur enseigne que cela pourrait être pire. S'il n'y avait pas la réconciliation nationale, les importateurs, les subventions, la tripartite et la bipartite. Alors ceux qui ne prennent ni le maquis, ni la mer, ni la corde, ceux-là applaudissent pour éviter le pire.
M. H.
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