La force de réaction rapide de l'Otan, unité d'élite de 25 000 hommes censée intervenir aux endroits chauds du globe, est sur le point d'être remplacée par un modeste noyau d'élite, les pays parties ayant échoué à la doter comme ils le devaient, affirme le magazine Der Spiegel. Pourtant, cette force, terrestre, navale et aérienne, avait été déclarée pleinement opérationnelle fin novembre 2006. Les Etats-Unis et la plupart de leurs partenaires n'ont pas fourni les moyens promis en troupes et en matériel, écrit l'hebdomadaire allemand. Aussi les chefs d'Etat-major des 26 pays de l'Otan se sont-ils mis d'accord pendant une réunion de crise au Canada (Victoria) pour abandonner remplacer les 25 000 soldats en alerte constante par un petit noyau de troupes d'élite spéciales immédiatement mobilisables. Ce futur noyau, serait une sorte d'avant-garde qui pourrait être renforcée selon les besoins par des unités envoyées par les pays membres, explique Der Spiegel, qui ajoute que pour cacher l'échec de la force de réaction rapide, la nouvelle mini-troupe continuera de s'appeler NRF. Les militaires, qui doivent encore mettre au point les détails avec les pays susceptibles de participer à la nouvelle version de la NRF, veulent faire approuver le projet lors du sommet de l'Otan prévu à Bucarest en mars 2008. Ca sera une véritable petite armée capable d'être acheminée sur de longues distances dans un délai de cinq jours afin de mener des évacuations d'urgence, des opérations antiterroristes ou des missions humanitaires en cas de catastrophe. Der Spiegel ne souffle pas un mot sur le retournement de situations au sein de l'OTAN. L'échec est à lier à la déconfiture de Bush dans le monde dès lors que l'attelage atlantiste est traîné par les Etats-Unis. D. B.