L'idée de créer La Force de réaction de l'OTAN (NRF) a été retenue lors du sommet de Prague (Tchéquie) en 2002 sur proposition américaine. Cette force, qui fait appel à des technologies de pointe, doit être « disponible en permanence ». Elle est réputée pour son niveau élevé de préparation. Par le passé, l'OTAN n'a jamais eu recours à ce genre de corps organisé. La NRF, qui n'est pas d'une force permanente, rassemble des unités terrestres, aériennes et maritimes d'élite. « Des unités mobilisables n'importe où dans le monde en cinq jours avec une autonomie d'un mois pour accomplir un large éventail de missions », explique un expert. Selon lui, la création de la NRF est l'élément concret de la transformation de l'Alliance transatlantique. A cet effet, l'OTAN a créé Allied Command Transformation (ACT), dont le quartier général est établi à Norfolk (Etats-Unis). Il supervisera la transformation des capacités militaires de l'alliance en améliorant l'entraînement et en élaborant des doctrines de défense. L'ACT comprendra, entre autres, le Centre de guerre interarmées (Norvège), un centre d'entraînement de forces interarmées (Pologne) et le Centre interarmées d'analyse (Portugal). « La NRF Force est un banc d'essai pour les doctrines et les technologies avancées et les rotations qu'effectueront les forces alliées au sein de la NRF permettront de tirer des enseignements qui pourront être appliqués à l'ensemble de la structure de l'alliance » a déclaré Jaap de Hoop Scheffer, secrétaire général de l'OTAN, lors de l'annonce de la création de cette force. Force qui doit atteindre sa complète capacité opérationnelle en 2006 avec 21 000 hommes. Ses missions ? « Assurer une défense collective, gérer les conséquences d'une catastrophe naturelle ou d'origine humaine, servir de « force d'entrée initiale » précédant une force de suivi plus importante », explique-t-on. Le principe de « la défense collective », ou le fameux article 5 du traité de l'alliance, a été réactivé après les attentats du 11 septembre 2001. Les stratèges de l'OTAN souhaitent que la NRF serve de « catalyseur clé » pour l'amélioration des capacités militaires de l'alliance, en relation très étroite avec les éléments nationaux et multinationaux de l'Engagement capacitaire de Prague et avec l'ensemble du processus d'établissement des plans de forces de l'OTAN. Officiellement, les Alliés considèrent que la NRF et l'objectif global de l'Union européenne « constituent des initiatives compatibles et se renforçant mutuellement ».