Le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK) de Ferhat Mehenni rejette les élections locales prévues pour la fin du mois en cours. Selon Ferhat Mehenni, porte-parole du MAK, qui a tenu, hier matin, une conférence de presse dans la ville de Tizi Ouzou, cet appel au boycott “pacifique” est motivé par le fait que “ceux qui briguent aujourd'hui des mandats municipaux ou régionaux n'auront à gérer demain, dans le meilleur des cas, que la misère à travers des budgets squelettiques et sur lesquels ils n'auront aucun pouvoir de décision”. Cela d'autant plus que, pour le leader autonomiste, “les codes de la commune et de la wilaya réduisent les assemblées élues au rôle de chambre d'enregistrement, leur président à celui de simple facteur des chefs de daïra et des walis”. Questionné au sujet de la tolérance dont semble jouir le mouvement autonomiste de la part des pouvoirs publics, notamment depuis la tenue de son congrès constitutif à Ighil Ali (Béjaïa), le 14 août dernier, M. Mehenni précise que “le MAK représente un casse-tête juridico-politique pour le pouvoir. Et si une certaine tolérance est manifestée à notre égard, je ne peux que m'en réjouir”. Sur ce même plan, le conférencier affirme l'existence de “milieux politiques agissant dans l'optique de mon arrestation”. A. B.