M. Echamekh, secrétaire du comité populaire général de la Djamahiriyya libyenne, a souligné la nécessité de revoir des conventions inhérentes à l'échange commercial, l'emploi et la propriété. La coopération bilatérale a été au cœur des débats de la onzième session de la commission exécutive mixte algéro-libyenne tenue les 23 et 24 avril, sous la présidence de M. Ali Benflis, Chef du gouvernement algérien, et de M. M'Barek Abdellah Echamekh, secrétaire libyen du Comité populaire général, en présence de plusieurs autres hauts fonctionnaires des deux pays respectifs. Du côté algérien, le Chef du gouvernement a exprimé son souci quant à la tenue, tous les six mois, d'une réunion d'évaluation de l'action bilatérale au niveau des présidents des organes exécutifs indiquant que “le renforcement de la coopération bilatérale est à même de consolider l'édification du Maghreb arabe considéré comme un choix stratégique incontournable dans l'intérêt de l'ensemble du continent africain et pour la sécurité et la paix dans le monde”. M. Echamekh, quant à lui, s'est dit convaincu que “les structures économiques, les institutions, les organismes et les citoyens des deux pays sont déterminés à concrétiser la coopération bilatérale sur le terrain”, précisant que “les conditions de coopération sont favorables grâce à la ferme volonté politique qui anime les dirigeants des deux pays”, d'où la pertinence de la redynamisation des accords de partenariat. M. Echamekh s'est d'ailleurs félicité du niveau d'investissement libyen en Algérie qui a augmenté de quatre fois depuis la tenue de la 10e session de la commission en août 2001 passant de 53 millions de dollars à 120 millions en 2003. Ce même responsable a évoqué, par ailleurs, la coopération bilatérale dans les domaines des hydrocarbures, de la pétrochimie et des banques où plusieurs projets communs ont été lancés notamment dans l'exploitation du gaz et du pétrole dans le bassin de Ghadamis en Libye. A ce titre, M. Echamekh a souligné la nécessité de revoir certaines conventions signées ces dernières années dans le domaine de l'échange commercial, l'emploi et l'établissement de la propriété. Les deux parties ont, en outre, examiné l'état d'avancement de certains projets menés par des sociétés mixtes en matière de transport, d'énergie et d'habitat. Il a également été question de la mise en place d'une zone de libre-échange et de la concrétisation de l'idée des accès douaniers communs. Un projet pour lequel une date a été fixée pour le début des négociations au moment où l'examen de la conclusion d'accords dans les secteurs de la pêche, du transport maritime, de la recherche agricole, de l'information, de la jeunesse et des sports et des universitaires aura lieu durant les mois de juin et de juillet. Durant cette session, les deux parties ont procédé à la réactivation d'une soixantaine de d'accords pour n'en citer que certains d'entre eux. Il s'agit de trois accords dans le secteur de l'agriculture, un accord consulaire signé en 1989 et trois autres accords conclus en 2001 portant sur l'encouragement et la garantie des investissements, les règles d'origine et la coopération sécuritaire, accords qui entreront en vigueur avant la fin de l'année en cours. D'autres projets de coopération sont également prévus dans les domaines de l'enseignement supérieur, de l'information et de la culture. Les accords signés à l'issue de cette rencontre concernent la formation professionnelle, l'éducation et une convention entre les agences de développement et de l'investissement des deux pays. N. S.