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Les USA, le dollar et le baril
Ouverture hier à Riyad du 3e sommet de l'OPEP
Publié dans Liberté le 18 - 11 - 2007

L'ombre des Etats-Unis d'Amérique à travers le rôle du dollar dans l'économie pétrolière mondiale plane sur le 3e Sommet des chefs d'Etat des pays de l'Opep, qui s'est ouvert, hier, dans la capitale saoudienne.
Conjuguée avec la hausse irrésistible des prix du pétrole, la dépréciation de la monnaie américaine rend inévitable une dimension politique qui se décline comme le talon d'Achille, d'un sommet de chefs d'Etat supposés d'accord sur l'essentiel. En effet, les pays producteurs de pétrole s'accordent à dire qu'ils veulent bien maintenir les prix du brut à un “bon niveau”, reste toutefois à mettre cette volonté commune au diapason des enjeux géopolitiques dont les retombées ne sont pas nécessairement les mêmes pour les pays membres de l'Opep. Vu sous cet angle, le “mélange” est pour le moins détonnant, entre chefs d'Etat qui n'ont en réalité que les questions du pétrole en commun. Quand Mahmoud Ahmadinejad commence à parler de la dépréciation du dollar, c'est assurément le “pro-américanisme” des Saoudiens qui est mis à rude épreuve. Le président iranien avait d'ailleurs annoncé la couleur en déclarant, vendredi, que “le choix du dollar, dont la valeur a fortement baissé pour les transactions pétrolières, affectait les pays producteurs”. Ahmadinejad aura en Hugo Chavez un précieux allié. Et pour cause, le Venezuela et l'Iran souhaitent voir le baril lié non plus seulement au dollar, aujourd'hui très faible, mais à un panier de devises. Une idée qui n'inspire pas grand monde du côté du Golfe. On comprend bien qu'en insistant sur cette question, le président iranien en veut aux Américains puisque l'Iran, depuis le début de l'année, ne vend plus son pétrole en dollar, mais en euro. Sur ce sujet, le président Abdelaziz Bouteflika aura un rôle à jouer, lequel à défaut de concilier les positions, tentera peut-être de réorienter la réflexion vers d'autres pistes où la préoccupation reste commune aux chefs d'Etat de l'Opep. Par exemple, sur la piste des “spéculateurs” au niveau des marchés financiers, responsables en partie de la volatilité du marché pétrolier. Toutefois, une chose est sûre, l'Algérie est contre une nouvelle augmentation de la production, d'autant mieux qu'elle estime que si celle-ci venait à être décidée lors de cette réunion, elle ne pourrait pas mettre fin à l'envolée des prix. Ceci en se référant à la dernière augmentation de 500 000 barils/jour, appliquée à partir du 1er novembre, et qui n'avait pas donné l'effet escompté sur la flambée des cours du brut. Sur ce point, l'Algérie est en accord avec l'Iran et le Venezuela, mais manifestement Ahmadinejad et Chavez veulent faire feu de tout bois pour en découdre avec les Américains et comptent mettre à profit un sommet auquel ils impriment une forte connotation politique pour régler certains comptes avec l'administration Bush. Hugo Chavez a été d'ailleurs clair là-dessus avant son départ pour Riyad, en souhaitant que l'Opep se dote de visées politiques et géopolitiques en allant au-delà du domaine purement énergétique. Le président iranien, pour sa part, sans vraiment préciser sa pensée, met quand même en cause les Américains en insinuant qu'en raison de pressions, les cours du pétrole “ne sont pas au niveau qu'ils méritent dans le monde jusqu'à présent”, et d'ajouter sournoisement que “cette pression sur le marché des énergies fossiles n'est pas sans raison”. Les Saoudiens, quant à eux, certes inquiets par la dépréciation du billet vert, car elle contribue à faire monter les cours du brut tout en érodant la valeur ses réserves en dollar, n'en sont pas moins un farouche défenseur de l'idée d'augmenter la production pour atténuer la pression sur les prix, qui ont frôlé les 100 dollars le baril. “La simple mention de ce que les pays de l'Opep examinent la question du dollar va avoir un impact qui menace les intérêts des pays membres”, a expliqué vendredi le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Faïçal. Autant dire que la partie ne sera pas facile dès lors que l'Arabie Saoudite, premier producteur mondial de pétrole, est une puissance dominante au sein de l'Opep, et il sera difficile de la contourner sur cette question du dollar. D'autant plus qu'elle trouve des soutiens des pays du Golfe dont les monnaies sont liées au dollar. Assurément, la cohésion du groupe d'exportateurs de pétrole réunis à Riyad va en souffrir.
Zahir Benmostepha


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