Rien ne va plus entre les résidents du CHU d'Oran et la direction de l'hôpital, d'une part, et la faculté de médecine, d'autre part, depuis la décision de suspension de 5 résidents qui ont refusé d'assurer les gardes des urgences médicales, comme nous l'ont expliqué la cinquantaine de résidents qui protestaient hier au sein du CHU d'Oran. Leur première réaction est d'annoncer un préavis de grève à compter de la semaine prochaine si les responsables de la commission de discipline maintiennent la sanction à l'encontre des 22 résidents qui ont déjà fait l'objet d'avertissement. Il faut savoir que le conflit est latent depuis des mois et repose sur une interprétation différente des textes réglementaires. Pour rappel, les résidents de 9 spécialités qui n'ont pas d'urgence (l'Anapat, la rhumatologie, la dermatologie, l'épidémiologie, etc.) se sont vus contraints d'effectuer des gardes au niveau des urgences médicales qui manquent de personnel. C'est à travers des réquisitions et l'affichage d'une liste de gardes que les résidents, en question, considèrent comme un abus d'autorité. Rien dans les textes ne stipule, disent-ils, qu'ils doivent assurer ces gardes aux urgences médicales. De plus, ils considèrent qu'il s'agit là d'une entrave à leur cursus de formation puisqu'ils sont résidents en post-graduation. Sur un autre point, ils estiment encore que l'hôpital se décharge de sa responsabilité sur ces résidents pour prendre en charge les malades arrivant aux urgences médicales. Du côté de la direction de l'hôpital, le souci est la prise en charge du malade et le problème est entre les résidents et la faculté de médecine. Pour les participants au sit-in d'hier, “c'est un déni de droit qui est pris à leur encontre ; nous ne sommes pas des fonctionnaires que l'on peut réquisitionner ! Par ailleurs, les textes parlent de participation aux gardes des UMC et non pas d'une activité qui doit être imposée”. Et de poursuivre : “Quant à la sanction de suspension d'un mois, elle est du 2e degré et ne peut être prise que suite à un rapport du chef de service, ce qui n'est pas le cas pour nous !” contestent encore nos interlocuteurs. F. BOUMEDIENE