Comme annoncé dans nos précédentes éditions, l'ensemble des résidents du CHU d'Oran ont observé, hier, un mouvement de protestation, et ce, pour une durée de trois jours, rejoints en cela par leurs collègues de différentes autres structures externes comme celles de la clinique Laribère, des Amandiers, de Saint-Michel... Ils étaient près de 400 à s'être rassemblés toute la matinée devant le siège de la DG du CHUO, avec des banderoles rappelant leurs revendications, alors qu'au même moment, le conseil consultatif se réunit avec les responsables de l'administration. La raison de ce débrayage est la sanction d'un mois de suspension, infligée à plus de 10 résidents en postgraduation, “pour avoir refusé de faire les gardes au niveau des urgences médicales”, alors que plusieurs autres ont été destinataires d'avertissements pour les mêmes raisons. C'est là un conflit qui dure, en fait, depuis des semaines et qui, aujourd'hui, débouche donc sur cet arrêt d'activité des résidents qui, forts des textes réglementaires en leur faveur, exigent la levée des sanctions et la levée de l'obligation de garde. Car, nous disent-ils, ils sont résidents dans des spécialités où ne figurent pas d'urgences. Le DG du CHUO qui, au terme de la séance de travail avec les membres du conseil consultatif, a déclaré s'engager à ce que les sanctions soient levées et que les résidents qui souhaitent ne pas effectuer de gardes n'y seront pas contraints. Echaudés, ces derniers refusent de se contenter “de promesses verbales” et exigent un engagement écrit de la part de l'administration. “Selon la loi, pour la levée des sanctions, ils doivent signifier par écrit individuellement et nominativement la levée de la sanction de même que la levée de l'obligation des gardes aux UMC”. Et les représentants des résidents de poursuivre : “Sans ces écrits, nous maintenons notre mouvement jusqu'à mercredi, car, en plus, il y a toujours le blocage de nos attestations d'inscription.” Ainsi, les positions des deux parties semblent inchangée de part et d'autre, alors que la solidarité entourant les résidents est importante compte tenu de leur position juste, nous affirme-t-on encore. Aujourd'hui, une autre rencontre devait se dérouler à la direction du CHUO au moment où, croit-on savoir, le ministère de la Santé a demandé que soit réglé, au plus vite, ce conflit qui pourrait faire tache d'huile dans d'autres CHU du pays, puisque des décisions semblables pour les gardes auraient été prises, nous expliquent les contestataires. F. BOUMEDIENE