L'université africaine Colonel-Ahmed-Draya a abrité dernièrement le dixième colloque international sur la sécurité alimentaire sous le thème “Réalités et perspectives”. Ont pris part à ce rassemblement des personnalités universitaires, des cadres de la wilaya et de la société civile. Aussi, il faut noter la participation de plusieurs personnalités du monde universitaire des pays arabes, en autres l'Egypte, le Liban, la Syrie, le Soudan et le Yémen. Etant une réelle question de l'heure, la sécurité alimentaire suscite plusieurs inquiétudes des chercheurs et des spécialistes. Dans son intervention introductive, le chercheur égyptien Dr Attya Djiar a insisté sur le faite qu'“il ne reste plus de souveraineté nationale si le pays est dépendant de l'Occident d'un point de vue alimentaire”. L'intervenant a essayé de mettre en valeur le problème de l'eau en Orient. Selon lui, “les guerres que connaîtra le monde à l'avenir seront celles de l'eau et pas d'autre chose”. De même, il a salué au passage les efforts du seul pays arabe qui a su trouver la solution qui consiste à réussir son autosuffisance alimentaire qu'est la Syrie. Les organisateurs du colloque attendent avec beaucoup d'enthousiasme les résolutions qui seront, selon eux, “de bonnes conclusions pour réussir à jeter les jalons de l'autosuffisance alimentaire des pays arabes et africains”. Le comité scientifique du colloque a enregistré 70 interventions pour les quatre jours des débats, mais il n'en a retenu que 33, réparties comme suit : 10 interventions étrangères, 15 nationales et 8 locales, de l'université d'Adrar. L'organisation de ce colloque est d'une importance capitale pour l'Université africaine d'Adrar, mais aussi pour les scientifiques qui voient en cette problématique un danger qui guette toute l'humanité. Car, selon le directeur général de la FAO, M. Jacques Diouf, “20 000 personnes meurent de malnutrition chaque jour. Douze enfants, africains en général, meurent chaque minute, et plus de 854 millions d'êtres humains souffrent du manque de nourriture”. À cet effet, le vice-recteur de l'université d'Adrar se demande “comment l'humanité a-t-elle atteint ce degré d'inégalité ? Au moment où les habitants du Nord parlent des nouvelles technologies numériques, ceux du Sud cherchent encore une bouchée de pain”. L. Ammour