L'université africaine Ahmed-Draya d'Adrar organise, depuis hier et ce, jusqu'au 12 du mois en cours, un colloque international sur “le soufisme en Islam et les défis contemporains”. Pas moins de 15 pays prennent part à ce colloque dont la France, l'Egypte, le Soudan, le Liban, la Syrie et la Maroc. Parmi les universitaires nationaux attendus à cette rencontre d'envergure internationale, il y aura ceux de Ghardaïa, de Tlemcen, d'Oran et de Laghouat. Les premières interventions qui ont marqué l'ouverture de ce colloque international, on notera celle du docteur Boussafsaf Abdelkrim, de l'université d'Adrar, qui est intervenu hier sur “le soufisme en Algérie, écoles et annexes”. Le professeur français Xavier Accart devra intervenir sur “la relation entre les deux grands interlocuteurs du soufisme en Occident : René Guénon et Henri Gorbin”. Quant à l'intervention de docteur Djelti du centre universitaire de Djelfa, celui-ci a développé “les étapes de l'évolution de la science du soufisme”. Dans son intervention introductive, le recteur de l'université d'Adrar, M. Kerkeb, a insisté sur la dimension ésotérique de la philosophie du soufisme qui a tendance à traiter la dimension intérieure de l'homme. En marge des travaux d'ouverture du colloque, l'historien français M. Xavier Accart a affirmé que “le soufisme est le cœur de l'Islam, puisqu'il vise la dimension intérieure de l'Islam”. Signalons que “le mot soufisme a été forgé à partir du mot ‘el-soufiya' qui désigne en arabe l'homme qui a réalisé pleinement sa spiritualité et qui est arrivé au terme de la Voie. Tous les gens qui suivent le chemin du ‘tassawuf' ne sont pas des ‘soufis', mais des ‘aspirants' à la voie spirituelle, guidés par des ‘soufis', ou encore des maîtres spirituels”. Pour rappel, l'université africaine Ahmed-Draya d'Adrar organise chaque année un colloque international sur les thématiques actuelles, telles que la sécurité alimentaire l'an dernier, la problématique de l'eau en 2006 et le droit de la femme l'année d'avant. L. Ammour