Le futur Premier ministre jordanien serait Nader Dahabi qui dirige depuis mars 2004 une zone franche créée en 2002 dans la ville portuaire d'Aqaba, sur la mer Rouge. Homme du sérail, proche de la famille royale, il aura la tâche de diriger un gouvernement de technocrates. En effet, la seule opposition au roi Abdallah II, ce sont les islamistes qui ont essuyé un échec cuisant aux législatives avec un quart seulement de leurs candidats élus (6 sur 22) dans une chambre qui compte une majorité écrasante d'indépendants proches du pouvoir. Le Front de l'action islamique accuse le gouvernement de fraude et qualifie les élections de mascarade. Jamil Abou Baker, son porte-parole, a menacé le régime de révoltes et d'images ternies sur la scène internationale. Même à Zarqa (20 km au nord-est d'Amman), considérée comme un bastion des islamistes, l'unique candidate du FAI qui briguait un second mandat, la pharmacienne Hayat Meseimi, n'a pas été élue malgré un système de quotas. Le système attribue six sièges à la chambre basse sur 110 députés aux femmes qui emportent le plus grand nombre de votes parmi les candidates dans leurs circonscriptions. La nouvelle chambre, comme la précédente, sera contrôlée par une majorité écrasante d'indépendants proches du pouvoir, notamment des représentants des grandes tribus fidèles au trône avec de nouveaux visages représentant une génération plus jeune. D. B./Agences