Les protestataires demandent l'annulation des affectations, délivrées aux étudiants de 3e année à d'autres universités. Ils réclament aussi la perception de la bourse... Après avoir longtemps attendu, en vain, que leurs préoccupations soient prises en charge effectivement et concrètement, un groupe d'une quarantaine d'étudiants du centre universitaire de Ghardaïa a organisé un sit-in devant les grilles de la wilaya. Reçue par l'inspecteur général de la wilaya, une délégation composée d'étudiants de 4e année sociologie et d'histoire et de 3e année de commerce, a exposé au membre de l'exécutif ses revendications inhérentes essentiellement d'abord à la non-perception de la bourse depuis... deux ans et à l'annulation de la décision d'affecter d'office et sans aucune forme de concertation les étudiants et (surtout) les étudiantes de 3e année de commerce aux universités d'Alger, d'Oran et d'Ouargla. Cette décision, si elle est maintenue, risquera et dans de grandes proportions de mettre un terme au cursus universitaire des étudiantes de cette région conservatrice, dont quelques-unes en ont déjà fait les frais. Leurs parents refusent mordicus que leur progéniture s'éloigne du foyer parental. Pour les étudiants en histoire en fin de cycle et devant préparer un mémoire de fin d'études, ils rejettent catégoriquement la décision inique de l'administration du centre universitaire, leur interdisant formellement de former des équipes mixtes de travail, sous peine de sanctions. D'ailleurs, nous dit-on, un étudiant qui a “osé” écrire à l'administration du centre universitaire sollicitant son accord pour travailler avec une étudiante s'est retrouvé devant le conseil de discipline. L'inspecteur général de la wilaya qui a écouté les doléances des étudiants a promis de les transmettre à qui de droit et qu'une réponse leur sera réservée. Les étudiants de leur côté espèrent des solutions rapides et surtout concrètes à leurs problèmes. Il semblerait, par ailleurs, que le problème de paiement des bourses sera intégralement réglé avant la fin de semaine, selon M. Tahar Bennai, directeur de la résidence universitaire. D'autre part, les étudiants nous ont appris que d'autres problèmes, d'ordre socio-pédagogiques, subsistent et qu'ils seront exposés à la presse incessamment. Le campus qui a, rappelons-le, reçu il y a quelques jours l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique, M. John Stephen Ford, venu exposer les différentes possibilités d'études dans son pays, risque de connaître, selon les étudiants, des journées mouvementées si leurs rationnelles et légitimes revendications n'étaient pas prises en charge. L. KACHEMAD