La déléguée générale de la Palestine auprès de l'Union européenne, Leïla Shahid, a déploré que les Européens aient été sortis au profit des Américains du processus de suivi politique des négociations de paix israélo-palestiniennes visant à aboutir à la création d'un Etat palestinien. La feuille de route, citée dans la déclaration israélo-palestinienne d'Annapolis, a été à l'origine largement inspirée par l'Union européenne, l'une des composantes avec les Etats-Unis, l'ONU et la Russie du quartette international sur le Proche-Orient, a-t-elle révélé. Les Européens ne sont donc pas dans le comité de surveillance, qui ne comprend que les Israéliens, les Palestiniens et les Américains. Les Européens devront se contenter d'une mission économique et la France a pu arracher la tenue, le 17 décembre à Paris, d'une conférence des donateurs en vue de la création d'un Etat palestinien viable. Le président américain n'a pas voulu s'encombrer de ses amis, fussent-ils important comme Sarkozy. Annapolis est une opération de relations publiques que pour luI seul : il veut paraître comme le bâtisseur de la paix et non plus comme l'homme de la guerre en Irak.