Les résultats des municipales qui ont placé le Front national algérien (FNA) en troisième position semble donner de l'élan à Moussa Touati. Lors d'une conférence de presse organisée, hier, au Centre international de presse, le président du FNA est revenu sur les déclarations faites par le ministre des Moudjahidine, M. Mohamed Chérif Abbas concernant la prochaine visite du président français Nicolas Sarkozy. Il dira qu'en ce qui concerne l'Algérie, si la France ne reconnaît pas les crimes qu'elle a commis pendant la colonisation, “une normalisation ou une réconciliation n'est pas envisageable”, du moins “pendant le mandat de Nicolas Sarkozy”. “Parler d'un traité d'amitié ou de réconciliation sans excuses est impossible”, et dès lors, “les relations ne dépasseront pas le cadre des échanges commerciaux”, estime-t-il. M. Touati expliquera qu'“en tant que fils de martyr, je ne peux que partager l'opinion du ministre des Moudjahidine, la France a présenté ses excuses aux peuples africains, elle en a également reçu de la part des Allemands, ce ne serait que justice que le peuple algérien reçoive, à son tour, des excuses de la part de la France pour tous les crimes commis lors de la colonisation”. Néanmoins, il ajoutera que “le président de la République, M. Bouteflika, avait cependant toute autorité de gérer les relations internationales et qu'il fallait lui laisser le soin d'accomplir cette tâche”, et que “Enrico Macias n'est qu'un chanteur, il n'a rien à voir avec la politique”. Par ailleurs, M. Touati commentera la victoire de son parti en l'argumentant : “Fort de ses 800 000 militants, le FNA a réalisé ce score parce qu'il parle le langage du peuple algérien, représente le changement et prône le renouvellement de la classe politique algérienne en la rajeunissant et ce, tout en respectant les préceptes de la déclaration du 1er Novembre et l'esprit de la guerre de Libération.” “Le FNA est un parti politique dont les adhérents sont des intellectuels, des jeunes qui ont adopté les idées prônées par le parti et qui résultent de l'écoute de la population algérienne”, ajoutera le conférencier. De plus, M. Touati précisera que “le FNA est un parti indépendant”, avant d'ajouter : “Ceci n'empêche pas le FNA d'accepter de nouveaux adhérents même si ceux-ci militaient dans d'autres partis politiques avant”, dira-t-il. Amina Hadjiat