Les troupes de l'ANP traquent les éléments de katibat El-Ansar dans cette partie de la wilaya de Boumerdès. Les forces de l'ANP, appuyées par d'autres éléments des services de sécurité et les Patriotes de la région, accentuent la pression sur les groupes armés retranchés dans leurs caches implantées dans les maquis de Sahal-Boubarak et Sidi-Daoud. L'offensive menée par les forces combinées depuis déjà trois jours est toujours en cours même si les bombardements aériens, intenses au début de l'assaut, sont devenus intermitants. Les zones de repli où se terrent les sbires de Hattab sont localisées et ciblées par les militaires engagés dans l'attaque contre les éléments de katibat El-Ansar, dirigés par le sinistre Aboubaker Abbas dit Selmane, qui écument le côté est de Boumerdès. L'opération a été déclenchée suite aux informations qui auraient été soutirées à un terroriste blessé et appréhendé récemment à Cap Djinet par les forces de sécurité. Pour acculer et encercler un important groupe du GSPC, les soldats de l'ANP ont mis en œuvre d'importants moyens de guerre dont l'artillerie lourde, notamment lorsqu'on sait que les endroits visés se trouvent sur un terrain au relief accidenté et difficilement accessible. En l'absence d'un bilan officiel sur le ratissage, l'on apprend que deux militaires auraient été blessés dans l'opération. La région s'étalant de Cap Djinet à Dellys en passant par Bordj Ménaïel demeure toujours sous l'emprise des sbires de Hattab, où les conditions favorables garantissent les sources de financement et de renseignement au profit de son organisation criminelle. Outre les dizaines de réseaux de soutien démantelés ces derniers mois par la police et la gendarmerie, les riches propriétaires terriens constituent, entre autres pourvoyeurs de fonds, l'essentiel de son “combat”. Pour blanchir l'argent du racket, Hassane Hattab n'a pas hésité à élargir de plus en plus son terrain d'action pour mettre sous sa coupe des zones telles que Zemmouri, Si-Mustapha et Khémis El-Khechna. Les attentats commis çà et là ne sont que les prémices d'un retour du GSPC pour occuper des régions qui ont échappé à son total contrôle grâce à la collaboration des citoyens avec les forces de sécurité ces dernières années, un atout primordial qui a permis la “sécurisation” de certains villes et maquis. R. H.