1 644 personnes arrêtées en 2007Le nombre des émigrants clandestins arrêtés durant l'année 2007 est en nette progression par rapport aux années précédentes, à savoir 327 harragas en 2005 et 750 autres en 2006, et ce, en raison de la découverte des nouvelles routes maritimes Annaba-île de la Sardaigne (Italie). Quelque 1 485 immigrants clandestins, dont 37 Marocains et 8 autres personnes de différentes nationalités, ont été interceptés par les gardes côtes depuis le début de l'année en cours, principalement au niveau des façades maritimes est et ouest du pays. C'est ce qu'ont révélé des sources proches des forces navales qui ont ajouté que pas moins de 159 autres harragas, qui se trouvaient en difficulté dans les eaux internationales, et lesquels ont été sauvés d'un naufrage certain par des bateaux marchands battant pavillons étrangers, puis livrés aux autorités nationales compétentes. Selon toujours les mêmes sources, quelque 30 cadavres d'aventuriers ont été repêchés, durant cette même période, un peu partout sur le littoral du pays, notamment au niveau de ces deux façades maritimes. Ainsi, le nombre des émigrants clandestins arrêtés durant l'année 2007 est en nette progression, par rapport à ceux des deux années précédentes, à savoir 327 harragas en 2005 et 750 autres en 2006, et ce, estime-t-on, en raison de la découverte des nouvelles routes maritimes Annaba-île de la Sardaigne (Italie). Dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine, les gardes côtes de Annaba ont effectué, depuis le début de l'année 2007, plus de 440 opérations de sauvetage et de recherche en haute mer, qui se sont soldées par l'arrestation de 395 candidats à l'immigration clandestine et la récupération de 70 embarcations de pêche, surnommées par les professionnels de la mer à Annaba “les embarcations de la mort”. Tandis qu'à l'échelle nationale, l'on indique la saisie, dans ce contexte, d'un total de 385 embarcations de pêche, précisent nos sources dans ce contexte. Totalement à l'abri de ce phénomène, la façade maritime de l'est du pays, qui s'étend de Béjaïa à El Kala (El Tarf), soit plus de 500 km, a été sérieusement affectée depuis la fameuse soirée du 31 décembre 2006, où un véritable voyage organisé avait eu lieu à partir de la plage de la cité de Sidi Salem, dans la daïra d'El Bouni (Annaba). Durant cette soirée-là, environ 120 embarcations de pêche avaient pris le large dans une tentative collective de rejoindre l'autre rive de la Méditerranée. À Annaba, ce phénomène, qui a atteint des proportions alarmantes, notamment durant la période de l'été, où les conditions de navigations sont souvent favorables, a donné lieu à d'autres fléaux : la confection clandestine d'embarcations destinées essentiellement aux harragas et des marins pêcheurs qui se sont convertis en “passeurs”. Cependant, à Annaba, le phénomène des harragas a connu, depuis la visite en Italie du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, une sensible régression, signalent nos sources. Les éventuels candidats à l'immigration clandestine semblent être découragés par la vague de rapatriement des harragas, qui s'effectue systématiquement depuis un certains temps, à partir de l'Italie. En effet, et selon des sources bien informées, plus de 300 harragas ont été rapatriés durant ces deux derniers mois. Ces aventuriers faisant partie, signale-t-on, d'une communauté d'immigrants clandestins de quelque 2 000 aventuriers, principalement de l'est du pays, ayant réussi à rejoindre l'autre rive de la Méditerranée et plus précisément l'île de la Sardaigne. Ces derniers, actuellement en détention, seront extradés, précise-t-on, dans les jours à venir, vers la capitale Alger, à bord de bateaux et des vols spéciaux. B. BADIS