Les files d'attente devant les guichets de poste sont devenues récurrentes ces derniers temps à telle enseigne que vouloir procéder à des retraits d'argent est devenu synonyme de sévices. Outre que le spectacle est des plus désolants pour l'observateur, celui-ci équivaut à une séance de torture pour tout usager de la poste qui a besoin de liquidités financières pour régler ses factures ou faire face à ses dépenses courantes. La situation a encore empiré ces derniers mois du fait des besoins des ménages en monnaie afin de parer aux nombreux frais auxquels ils doivent quotidiennement s'acquitter. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le problème de manque de liquidités a touché les banques qui n'arrivent que difficilement à satisfaire les besoins de leurs clientèles en recourant, pour la couverture de leurs besoins en liquidités, aux versements effectués par leurs clients. Les raisons invoquées par les responsables de la poste et des différentes banques désignent sans équivoque la source qui, dit-on, n'est autre que la Banque d'Algérie. Car, indique-t-on, l'approvisionnement des agences bancaires et de la poste dépend de cette institution qui a un rôle de régulateur. Bien que les besoins en liquidités des banques primaires et de la poste lui soient notifiés 48 h plus tôt, la Banque d'Algérie n'a jamais satisfait en totalité les commandes qui lui sont formulées. Ce qui, dit-on, n'est pas sans causer des difficultés à faire face aux commandes des grosses sommes demandées par les grands clients. L'on nous fera part des cas des approvisionnements qui sont parfois constitués d'importantes quantités de monnaie métallique, chose qui n'est pas sans poser de problème pour son acheminement et son transport quand il s'agit de plusieurs dizaines de kilogrammes de pièces. On expliquera que l'approvisionnement des agences de la Banque d'Algérie se fait une fois par semaine et d'une manière aléatoire pour des raisons que certains imputent aux problèmes d'escorte des fonds. Mais, fait-on remarquer auprès de certaines sources, le problème d'escorte n'est pas réelle et ne peut-être invoqué pour justifier cette situation de manque de liquidités. M. EL BEY