Le vol de camions, la veille du 1er janvier dans la capitale, ainsi que l'attentat kamikaze contre la sûreté de daïra de Naciria ont considérablement augmenté la vigilance des services de sécurité qui ont quadrillé les principaux accès à Alger. Les mesures de sécurité ont été nettement renforcées depuis la fin décembre à Alger et ses environs pour prévenir d'éventuels attentats suicide dans les quartiers de la capitale, près de trois semaines après les attaques du 11 décembre contre le siège du Conseil constitutionnel et les locaux de l'ONU qui ont fait une quarantaine de morts, selon un bilan officiel. Le quartier de Hydra et celui de Ben Aknoun, cibles de ces attentats kamikazes perpétrés à l'aide de véhicules piégés, sont soumis depuis à une surveillance policière particulière. Certes, les services de sécurité n'ont pas fait état pour l'heure de la mise en place d'un dispositif policier spécial dans l'Algérois, mais les barrages de contrôle de la gendarmerie et de la police sont particulièrement visibles au niveau de tous les accès à la capitale. Les camions et les divers véhicules de transport de marchandises sont systématiquement fouillés. Outre les fouilles “à 100%” sur ce type de véhicules jugés particulièrement à risque, des fouilles aléatoires supplémentaires et des patrouilles renforcées ont été mises en place sur les principaux axes routiers menant vers Alger. Depuis quelques jours, la police a également déployé un dispositif dans la plupart des quartiers d'Alger et qui a pour but, notamment de débusquer tout véhicule suspect aux abords des édifices abritant des institutions de l'Etat. La sécurité a été renforcée dans les quartiers huppés de la capitale où les services de sécurité ont carrément fermé à la circulation certaines rues, notamment à El-Mouradia où se trouve le siège de la présidence de la République. Le dispositif de sécurité a été également renforcé autour des sièges des représentations diplomatiques, concentrés dans les quartiers sur les hauteurs de la capitale, notamment à Hydra, Ben Aknoun et El-Biar. Des policiers armés de kalachnikovs patrouillent à longueur de journée autour de ces édifices, alors que d'autres ont installé des barrages filtrant dans les rues menant à ces ambassades. Des cars de la police sont toujours garés devant les grilles fermées des bâtiments abritant les ambassades occidentales. Les mesures de sécurité ont en tout cas permis de rassurer la population algéroise qui ne s'est pas encore remise du choc des attentats du 11 décembre dernier. R. B.