La CADC de Tizi Ouzou s'est réunie, jeudi, en conclave extraordinaire à Azazga afin de faire le bilan de l'action du 20 avril dernier. Les délégués se sont accordés à dire qu'il était plus que satisfaisant et ce, malgré la tentative de sabordage de la marche populaire du 20 Avril. Le problème de la Sonelgaz était un point important, vu qu'une sorte de bilan a été fait, mais surtout que les coupures, non réparées et autres plaintes, demeurent une conséquence du non-paiement par la Kabylie des factures de la Sonelgaz. Plusieurs faits ont été signalés par les délégués de plusieurs localités, comme le refus de la Sonelgaz d'effectuer des réparations, les coupures d'électricité opérées par des agents ou encore, et c'est un fait nouveau, le dépôt de plaintes via des avocats, contre des citoyens ou particuliers. Deux délégués sont ainsi concernés. C'est pourquoi à l'issue de la rencontre, une “mise en garde à la Sonelgaz” a été faite dans laquelle il est rappelé que le non-paiement demeure en vigueur tant que la redevance-télé n'est pas défalquée. Enfin, comme dernier chapitre, une action pour la libération des détenus du mouvement citoyen. Il a été, à cet effet, décidé d'élargir le sit-in hebdomadaire, les dimanches, devant le tribunal de Tizi Ouzou, à la population. Lors du dernier sit-in, Nordine Medrouk, délégué de Béni-Douala et membre de la présidence tournante, a été matraqué par les CNS (8 jours d'arrêt de travail) en compagnie d'un autre délégué d'Irdjen et de Boualem Akkouche, parent de martyr du Printemps noir. Des actions d'envergure ont été proposées. Grève générale de 3 ou 8 jours ou sit-in permanent devant la maison d'arrêt de Tizi Ouzou. Ces différentes propositions seront soumises au conclave ordinaire qui aura lieu les 15 et 16 mai prochains à Maâtkas. Dans une déclaration de la CADC, celle-ci “réitère l'exigence de la libération des détenus du mouvement citoyen que le pouvoir détient comme otages et saura sortir avec des actions percutantes pour ce faire, tant le chantage éhonté exercé sur les détenus dont les dossiers sont vides est tout simplement inacceptable”. La déclaration rappelle aussi que Mouloud Chebheb est, depuis le 21 mars dernier, dans un état critique au CHU de Tizi Ouzou, conséquence directe de la grève de la faim qui avait trop duré. Il attend toujours le verdict de la chambre d'accusation concernant sa liberté provisoire. Notons enfin que la présidence tournante a soumis à la plénière une invitation du CCDR à un forum sur la citoyenneté, ainsi que l'éventuelle participation du mouvement citoyen au Forum social méditerranéen. K. S.