Le secrétaire général de l'alliance Nord-Atlantique, M. Jaap de Hoop Scheffer, a indiqué, jeudi passé, que le dialogue méditerranéen place la coopération antiterroriste au centre de ses préoccupations. Interrogé par l'APS au cours d'une rencontre avec les journalistes accrédités à l'OTAN, M. Scheffer a souligné que les attentats dans la région méditerranéenne ou au Sahel constituent toujours un “grand souci” pour l'alliance. Mais le seul cadre de coopération pour la lutte antiterroriste dans ces régions reste le dialogue méditerranéen (OTAN — 26 pays — et 7 pays de la rive sud de la Méditerranée : Algérie, Maroc, Mauritanie, Tunisie, Egypte, Jordanie et Israël). La deuxième réunion ministérielle de ce dialogue, tenue au siège de l'alliance à Bruxelles en décembre dernier, a réaffirmé “fortement” à la fois l'attachement des “26+7” à ce cadre de coopération et l'importance dans son agenda de la lutte antiterroriste. L'OTAN est préoccupée par les actions terroristes en Afrique (au Sahel et en Afrique du Nord), mais n'envisage pas une quelconque initiative ou présence, à l'image du commandement militaire américain régional pour l'Afrique, Africom. Pour autant, l'OTAN “respectueuse des spécificités” de chacun des sept pays du sud de la Méditerranée, respecte le choix du niveau de coopération que chaque pays du dialogue méditerranéen se fixe. Chaque pays est libre de choisir “à la carte” son niveau de coopération avec l'alliance, a-t-il déclaré. Par ailleurs, à une question sur l'accroissement de la présence de la flotte russe en Méditerranée, le secrétaire général de l'OTAN a estimé qu'elle n'incommodait pas l'Alliance, d'autant que la Russie participe avec un navire de surface à l'opération de l'alliance Active Endeavour (surveillance et escorte de navires en Méditerranée contre d'éventuels attentats terroristes). M. Jaap de Hoop Scheffer a, par ailleurs, estimé que le maître mot reste “l'engagement à poursuivre le dialogue” avec la Russie, pays avec qui “des divergences persistent sur toute une série de questions” (le Kosovo, le bouclier antimissile et le Traité sur les forces conventionnelles en Europe -FCE). Il a annoncé, dans ce cadre, l'arrivée prochaine d'un ambassadeur de Russie auprès de l'OTAN, Dmitri Rogozine. Enfin, présentant les priorités de l'OTAN pour la nouvelle année, le SG de l'OTAN a indiqué qu'outre ses engagements traditionnels, l'Alliance se focalisera sur la sécurisation (des infrastructures et des voies d'acheminement des sources d'énergie) des approvisionnements en hydrocarbures. R. N.