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La facture alimentaire est passée de 3 à 4,5 milliards de dollars en 2007 M. Yahiaoui, directeur général chargé de la régulation au Ministère du commerce
Pour ce responsable, l'économie nationale reste extravertie. “Le prix du pain ne subira aucune augmentation”, c'est ce qu'a indiqué, hier, à la Chaîne III M. Ouali Yahiaoui, directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce qui a précisé que les prix seront toujours conformes aux dispositions du décret exécutif du 13 avril 1996. Revenant sur la réunion qui a regroupé, avant-hier, les services du ministère du Commerce et les membres de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), réunion consacrée, pour rappel, au problème de la hausse injustifiée pratiquée ces derniers jours dans certaines boulangeries, M. Yahiaoui a affirmé “il n'a jamais été question avec le Comité national des boulangers affiliés à l'UGCAA, d'une quelconque augmentation des prix du pain”, ajoutant que les hausses décidées unilatéralement par certains boulangers ne concernent pas les 14 000 boulangeries réparties sur le territoire national affiliées à l'UGCAA. Selon lui, ces hausses ont été décidées par les boulangers qui vendent uniquement du pain amélioré. Ce qui n'est pas le cas, précise l'orateur, pour d'autres boulangeries des grands pôles urbains, comme la capitale, qui, elles, vendent diverses variétés de pain et de pâtisserie à profusion, sans que cela ait un quelconque impact sur les revenus des boulangers. Il précisera que “la profession de boulanger présente des dysfonctionnements et des effets pervers sur lesquels nous allons travailler”. Et il ajoute que l'UGCAA reste un partenaire privilégié des pouvoirs publics pour examiner tous les développements liés à l'activité commerciale ;“il existe deux courants qui sont en train de s'affronter au sein même de l'UGCAA mais cela ne regarde pas le ministère du Commerce”, a t-il indiqué. Sur un autre chapitre, M. Yahiaoui a affirmé que l'Etat a décidé de maintenir “en l'état” les prix en vigueur en ce qui concerne le lait, et bien sûr le pain, à travers les compensations que l'Etat a entamées, et qui lui ont coûté la bagatelle de 170 milliards de dinars, répartis comme suit : 23 milliards de dinars pour ce qui est du lait, 55 milliards de dinars pour la farine, et 90 milliards de dinars, pour la semoule. S'exprimant sur les récentes hausses des prix des produits de grande consommation qui se sont répercutées négativement sur le pouvoir d'achat des citoyens, le représentant du ministère indiquera, à ce propos, que la plupart de ces produits qui ont connu des envolées vertigineuses, sont importés. Selon M. Yahiaoui, plus de 75% des céréales utilisées pour la production de la farine et de la semoule sont importés, de même que la totalité de l'huile consommée par les ménages, soit 400 000t/an, l'est également, tandis que le sucre est totalement importé (1 million de t/an), de même que le café, les légumes secs (200 000 t/an). Face à cette situation, l'Etat a pris des mesures nécessaires, notamment en ce qui concerne la compensation en amont et en aval de certains produits tels que la farine, le lait et la semoule, en vue, de préserver le pouvoir d'achat du citoyen, ajoutera t-il . Concernant la hausse des prix des fruits et légumes, M. Yahiaoui l'a justifiée par la spéculation qui prévaut au niveau des marchés de gros puisque, dira t-il, 70% des fruits et des légumes ne transitent pas par ces structures dont la plupart sont mal gérées. M. T.