Sur les onze personnes impliquées dans le trafic de métaux non ferreux activant entre l'Algérie et le Maroc, 4 personnes ont fait l'objet d'un mandat de dépôt, 3 autres d'une citation directe et deux autres encore ont été identifiées et sont actuellement en fuite. Les faits remontent au début de la semaine lorsque un citoyen de la localité de Hennaya dans la wilaya de Tlemcen, répondant aux initiales de O. A. J. âgé de 20 ans se présente au siège de la sûreté de daïra de cette même localité pour déposer une plainte pour agression et vol de véhicule. La victime déclarera notamment aux policiers avoir identifié l'un de ses agresseurs comme étant un trafiquant de cuivre volé activant au niveau de la région. Sur la base de ces informations, les enquêteurs découvriront à l'intérieur des entrepôts de l'exploitation agricole à Oued Kadda, Hennaya, un stock de plus de deux cents tonnes de câbles électriques haute tension volés. À partir de là, les enquêteurs se déplaceront à Maghnia où ils découvriront un autre entrepôt clandestin situé à la cité des Abattoirs et appartenant aux deux frères Maghnaouis B. B. et B. R., actuellement en fuite. Ensuite, les policiers découvriront à l'intérieur plusieurs traces et de nombreuses quantités de déchets de câbles électriques abandonnés sur place par les trafiquants dans leur fuite. Le trafic de métaux non-ferreux à la frontière ouest du pays est très juteux, dont le monopole est exclusivement détenu par des groupes djihadistes qui possèdent de nombreux dépôts clandestins à la périphérie “trouble” de la ville de Maghnia, nous fait-on savoir. À Maghnia, le kilo de cuivre est racheté par les trafiquants à raison de 60 dinars, pour être revendu aux trafiquants marocains à 300 DA, nous font savoir des sources frontalières dignes de foi. Les bénéfices engrangés par ce vaste trafic qui a pris une ampleur insoupçonnable à travers tout le pays se comptent par milliards et vont directement alimenter les caisses du terrorisme armé, nous dit-on ici. Ali Moussa