Las d'attendre une décision des responsables communaux, concernés par le problème de la voirie, les habitants de la ville de Bordj Bou-Arréridj ont décidé d'interpeller directement le premier responsable de la wilaya. Selon un des habitants, une pétition sera adressée au wali pour inciter les services concernés à se pencher sérieusement sur l'état de la voirie au niveau du chef-lieu de la wilaya et tous les centres urbains. Les routes à l'intérieur des villes de la région de Bordj Bou-Arréridj sont devenues impraticables. Cet état des lieux s'est davantage dégradé à l'issue des travaux d'installation du réseau de gaz naturel, des câbles de fibre optique, des fils électriques et des nouveaux compteurs de l'ADE, puisque les travaux de remise en l'état de la chaussée n'ont jamais été effectués. Même les nouvelles opérations de bitumage semblent ne pas tenir longtemps. De l'avis des spécialistes, plusieurs explications sont possibles pour soutenir la fragilité de la voirie urbaine. Selon la première, on cite l'absence totale ou le dimensionnement du système d'évacuation des eaux superficielles au niveau des routes, qui est trop petit par rapport aux eaux qui y circulent. Selon la seconde, on avance le manque et l'absence d'entretien de ce système d'évacuation des eaux. Enfin, selon la troisième, la méthode d'intervention des opérateurs est, tout bonnement, catastrophique. Ils coulent du goudron liquide sur le revêtement existant et recouvrent le tout de graviers. On veut bien admettre que le revêtement ainsi obtenu est plus abrasif et permet une meilleure tenue de route sur sol mouillé, mais là ou ça devient dangereux, voir criminel, c'est que l'excédent de gravier reste sur la route. Il est chassé sur le bas-côté par le passage des voitures. Ce qui rend la chaussée très glissante et, de surcroît, meurtrière pour les peintures et les carrosseries, du fait de ces petits cailloux qui volent sous les roues. Cette situation, qui dure maintenant depuis des années, pénalise l'ensemble des habitants, notamment en période hivernale où les routes deviennent un véritable marécage et en été une mine de poussière. “Il est inconcevable de lancer des travaux de renouvellement des trottoirs, alors que les rues sont totalement abîmées”, se demandent les habitants. Chabane Bouarissa