Les jeunes déplorent les conséquences négatives du chômage, tout en évoquant les difficultés bureaucratiques rencontrées en matière de création de micro-entreprises, la répartition non équitable des postes d'emploi entre les daïras et l'insuffisance des postes budgétaires en comparaison avec le produit de la formation. L'emploi constitue la préoccupation majeure exprimée par la frange juvénile, à la faveur des rencontres écoutes organisées par la direction de la jeunesse et des sports à travers les différentes daIras de la wilaya de Tlemcen, entre novembre 2007 et janvier courant. Ces rencontres, organisées en application des recommandations de la rencontre gouvernement-walis s'articulant autour de la politique nationale de la jeunesse, ont permis à 3 000 jeunes filles et garçons d'exposer, en toute franchise et transparence, leurs préoccupations, selon le directeur de la jeunesse. Les intervenants ont mis en relief les conséquences négatives du chômage, tout en évoquant les difficultés bureaucratiques rencontrées en matière de création de micro-entreprises, la répartition non équitable des postes d'emplois entre les daïras et l'insuffisance des postes budgétaires en comparaison avec le produit de la formation, et enfin, le recours à la main-d'œuvre étrangère, a-t-on précisé. Le présalaire appliqué pour le filet social et le retard de concrétisation du programme des 100 locaux par commune ont constitué les autres préoccupations exprimées lors de ces rencontres. Pour remédier à ces difficultés, les intervenants ont préconisé, selon le DJS, “l'unification des instruments et mécanismes de l'emploi” et “l'intégration des travailleurs engagés à titre temporaire”, outre la prise en charge rigoureuse du programme des 100 locaux. Les intervenants ont soulevé les problèmes liés au manque de structures d'animation sportive, juvénile et de loisirs et le désintéressement affiché à l'égard du mouvement associatif. L'accent a été mis, en outre, sur les programmes de l'éducation et de la formation. Les jeunes déplorent le manque de moyens didactiques et la cherté de ces moyens. Les propositions avancées à cet égard portent essentiellement sur la réactivation de la formation continue, l'ouverture de structures et annexes au niveau des villages déshérités, “la prise en charge de la scolarisation des filles en milieu rural”, et, la création d'un mécanisme en étroite collaboration entre l'université et les entreprises économiques. Les jeunes ont mis l'accent, par ailleurs, sur “l'indisponibilité des structures touristiques”, notamment, dans les zones à vocation touristique et l'“absence de programmes de tourisme destiné, exclusivement, aux jeunes”, en plus de l'absence de salles de cinéma et de théâtre, des espaces Internet et des salles de conférences. En matière d'appui à l'investissement dans les secteurs du tourisme, de l'environnement et de l'agriculture, notamment, les intervenants ont suggéré la création de coopératives de mise en valeur des terres, d'élevage de cheptels et d'apiculture. Ils ont recommandé, en outre, l'intensification de l'action de sensibilisation en vue d'enrayer les maux sociaux et la mise en place d'une stratégie de sécurité pour lutter contre les réseaux qui profitent de “l'immigration clandestine”. Ali Moussa/APS