La circulation des flux migratoires en Méditerranée est le sujet que traitera, le 2 février prochain à Constantine, le sociologue Ali Bensaâd. Invité par le Centre culturel français, le chercheur constantinois, dont les démêlés avec les services de sécurité et la justice algérienne ont défrayé la chronique durant l'été 1998, donnera une conférence sur la place accordée par le projet de l'union méditerranéenne à la mobilité des personnes, notamment les flux migratoires. Moins d'un mois après son lancement par le président français Nicolas Sarkozy, le projet en question, au moins dans son volet sociologique, sera disséqué par un universitaire, qui a été, au cours de la crise de 1998, au cœur d'une crise ayant poussé le président Liamine Zeroual à convoquer, pour le premier semestre 1999, une présidentielle anticipée. L'approche des contours d'un tel projet, aussi sensible pour l'avenir de la région, par un Ali Bensaâd réputé pour le courage de ses opinions, est un plus dans un univers de plus en plus marqué par les seules idées… politiquement correctes.
