Selon l'organisation dirigée par Saïd Abadou, cette décision est motivée notamment par “les efforts consentis par le président Bouteflika, depuis 1999, pour ramener la sécurité et la stabilité en Algérie nonobstant les tentatives désespérées du terrorisme sauvage de remettre en cause ces acquis”. L'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) a annoncé, avant-hier, qu'elle soutenait le président Abdelaziz Bouteflika pour qu'il succède à lui-même en 2009. L'ONM emboîte ainsi le pas au Front de libération nationale (FLN) et au Rassemblement national démocratique (RND), deux partis de l'Alliance présidentielle, qui ont déjà apporté leur soutien à l'actuel chef de l'Etat pour briguer un troisième mandat en 2009 et réviser la Constitution dans ce sens. “Le parachèvement de la réalisation de tous les enjeux conforte l'ONM dans sa conviction en faveur de la démarche de révision de la Constitution”, a estimé l'ONM dans un communiqué rendu public dimanche soir. L'ONM “aspire à voir M. Bouteflika poursuivre ses nobles missions et réaliser la volonté des forces nationales en briguant un troisième mandat”, a ajouté cette organisation constituée de militants qui ont participé à la guerre de Libération. Selon l'organisation dirigée par Saïd Abadou, cette décision est motivée notamment par “les efforts consentis par le président Bouteflika, depuis 1999, pour ramener la sécurité et la stabilité en Algérie nonobstant les tentatives désespérées du terrorisme sauvage de remettre en cause ces acquis”. Elle découle aussi des efforts du chef de l'Etat sur le double plan politique et diplomatique qui “ont permis à l'Algérie de recouvrer sa place sur la scène internationale et de faire entendre sa voix au sujet des questions internationales majeures, outre son poids économique dans les relations internationales”, a précisé le communiqué de l'ONM. Le FLN est à l'origine d'un avant-projet de réforme constitutionnelle prévoyant la suppression de l'article 74 de la loi fondamentale actuelle, qui stipule que le président est “rééligible une seule fois”. M. Bouteflika, né en 1937, a été élu une première fois en 1999 et réélu en 2004. La réforme, confiée à une commission présidée par l'ancien président de la Cour internationale de La Haye et ex-ministre de la Justice et des Affaires étrangères, Mohammed Bedjaoui, doit porter également sur un renforcement du système présidentiel en Algérie. Le troisième parti de l'Alliance présidentielle, le Mouvement pour une société de paix (MSP, islamique), ne s'est pas encore prononcé sur le sujet. Une réunion des trois formations de l'Alliance est prévue demain pour en débattre. En juillet 2005, le président Bouteflika avait affirmé, lors d'un discours devant les hauts responsables de l'ANP, qu'il souhaitait qu'un référendum sur la révision de la Constitution soit organisé avant la fin de l'année 2006, sans donner de date précise pour la tenue de cette élection. Depuis, il n'est plus revenu sur le sujet. Le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem, également secrétaire général du FLN et l'un des plus actifs partisans de cette révision, a indiqué, au lendemain des élections législatives de mai 2007, qu'elle serait proposée après la première session de la nouvelle assemblée. Rafik Benkaci