Les Etats-Unis ont “toujours peur qu'Al Qaïda n'essaie de se reformer d'une façon ou d'une autre”, a affirmé la conseillère de George Bush pour la sécurité nationale, Condoleezza Rice. Ainsi, les Américains “ont toutes les raisons de croire” qu'Al Qaïda, ou un groupe qui leur serait associé, est derrière les attentats contre une boîte de nuit à Bali, un pétrolier au large du Yémen et des troupes américains au Koweït, a affirmé la responsable US. Condoleezza Rice, très prudente, insiste sur le danger que représente l'organisation d'Oussama Ben Laden que Washington craint toujours. “Personne n'a jamais dit que nous avons battu complètement Al Qaïda”, a-t-elle précisé, avant d'ajouter : “Mais il n'y a jamais eu de doute dans notre esprit qu'Al Qaïda est une organisation qui fonctionne toujours.” Quant au principal responsable de ce groupe, Oussama Ben Laden, Mme Rice déclare n'avoir aucune information fiable à son sujet : “Nous ne savons pas où il se trouve. Nous ne savons pas s'il est mort ou vivant. Mais nous continuons à le pourchasser. Et plus important encore, nous continuerons à poursuivre l'ensemble du réseau Al Qaïda”, dit-elle. En plus clair, Washington a peur d'une “résurgence du réseau terroriste Al Qaïda”, avec l'aide d'autres groupes. Les récents attentats de l'île de Bali, du pétrolier français et contre les soldats américains au Koweït sont des faits qui poussent les Américains à penser que le réseau mis sur pied par Ben Laden est encore opérationnel. Partant de là, l'Administration Bush ne ménage pas ses efforts pour intensifier “sa lutte” contre le terrorisme international. Elle met la pression sur les Etats asiatiques suspectés de constituer des bases pour le terrorisme, pour que des dispositions soient prises pour juguler ce fléau qui menace les intérêts américains. L'Afghanistan étant sous contrôle US, le Pakistan et l'Indonésie se conforment aux instructions parvenant de Washington. En effet, Islamabad et Djakarta prennent des dispositions juridiques pour faciliter la tâche de la police dans l'arrestation des terroristes. Sur un plan plus pratique, des mesures plus particulières sont prises sur le terrain pour parer au plus pressé, à savoir, éviter d'autres attentats, car ce ne sont pas les menaces qui manquent. En Indonésie, les menaces d'attentat à la bombe sont de plus en plus nombreuses, notamment depuis l'arrestation du chef de la Jamaâh islamiyah, Bubakar Bashir. Prenant toutes menaces, quelles que soient leurs origines au sérieux les Etats-Unis ne laissent rien au hasard. Les spécialistes américains du terrorisme sont dessiminés un peu partout, particulièrement dans les endroits chauds du globe, pour vaincre le terrorisme. K. A.