Les critiques se multiplient contre les rejets de candidatures de réformateurs aux législatives du mois prochain en Iran où le petit-fils de l'imam Khomeiny, symbole et fondateur de la République islamique, a lancé une mise en garde contre l'entrée des militaires en politique. Ces derniers jours, les critiques se sont multipliées contre le rejet de plus de 2 000 candidats, réformateurs et modérés, par les instances chargées d'organiser le scrutin du 14 mars. Dans ce contexte, le petit-fils de l'imam Khomeiny, l'hodjatoleslam Hassan Khomeiny, qui avait déjà critiqué vendredi les disqualifications, est intervenu de nouveau pour critiquer cette fois-ci l'entrée des militaires en politique, se référant à la mise en garde de l'icône de la révolution islamique iranienne, pour que les militaires n'entrent pas en politique. “Si un militaire veut entrer en politique, il doit renoncer à la carrière militaire car la présence du fusil en politique signifie la fin de tout dialogue”, a dit cet héritier de Khomeiny très respecté par l'ensemble des courants politiques iraniens. Sa déclaration intervient alors que le général Mohammad Ali Jafari, nouveau chef des Gardiens de la révolution, a apporté un soutien politique direct aux conservateurs à cinq semaines des législatives. Les dirigeants de la République islamique affirment habituellement que les militaires ne doivent pas intervenir directement dans les affaires politiques. Face aux critiques, les responsables chargés des élections tentent de calmer le jeu en promettant que certains candidats rejetés seraient repêchés. Le ministère de l'Intérieur a annoncé procéder à la révision de ses rejets promettant d'augmenter le nombre des candidats réformateurs. Le Conseil des Gardiens de la Constitution doit publier début mars la liste définitive des candidats. R. I. /Agences