Pour les observateurs, si le continent connaît aujourd'hui la plus forte croissance de la production pétrolière de son histoire, avec l'apparition de nouveaux pays producteurs africains, il enregistre, en même temps, l'un des taux de consommation d'énergie commerciale par tête d'habitant les plus faibles au monde. Avec la mise en place de l'Afrec, dont le siège est à Alger, l'Afrique s'est dotée d'un cadre institutionnel approprié capable de promouvoir la coopération énergétique à l'échelle du continent et d'intégrer les complémentarités respectives. La création de l'Afrec, explique-t-on, constitue une nécessité vitale compte tenu des enjeux considérables que représente le développement énergétique pour l'économie et l'environnement en Afrique dans le cadre de la globalisation de l'économie internationale. Pour le lancement officiel de l'Afrec, la conférence des ministres de l'Energie des pays de l'UA, prévue aujourd'hui, a été précédée avant-hier et hier par une réunion des experts qui se sont penchés notamment sur l'examen du plan d'action de cette commission, de son budget et de ses sources de financement, ainsi que de l'examen du rapport de son directeur exécutif intérimaire et des documents fondamentaux de cette commission. Ils ont procédé également à la formulation des propositions pour l'élection des membres du conseil d'administration et de l'organe consultatif technique de l'Afrec, et d'examiner la procédure pour l'élection de son directeur exécutif. Cette conférence se tiendra en présence de plus de 250 participants dont une trentaine de ministres africains de l'Energie ainsi que des représentants d'organisations énergétiques régionales et internationales (Opep, AIE, Opaep, Appa...), d'institutions financières (Banque africaine de développement) et de l'Union européenne (UE). La convention portant création de l'Afrec a été ratifiée par 23 pays de l'UA, alors que 20 autres ont signé les documents relatifs à la convention, étape préalable à sa ratification. L'Afrique, qui renferme 7,2% des réserves mondiales de pétrole, 7,3% des réserves de gaz et 6% des réserves de charbon, fournit 12% de la production mondiale de pétrole brut avec une moyenne de 10 millions de barils/j, soit 500 millions de tonnes par an. R. E.