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Jeunesse : des mots pour des maux
Publié dans Liberté le 18 - 02 - 2008

Dans le discours lu par son conseiller devant la conférence nationale sur “la politique sectorielle de prise en charge de la jeunesse”, le président de la République appelle “nos jeunes à prendre en charge leur destin en jouant un rôle actif dans le développement de leur pays et de s'organiser de manière à devenir de véritables acteurs du changement”.
Difficile pour une jeunesse qui souffre d'oisiveté de jouer “un rôle actif dans le développement”. Et quel rôle jouer dans un développement plus ressassé dans le discours qu'il n'est vérifié dans la vie des Algériens ?
Qu'a-t-on fait pour réduire l'hypothèque du chômage qui voile toute perspective pour les jeunes ? L'impasse fait le bonheur des exploitants du désespoir juvénile : les idéologues du terrorisme, les passeurs de harragas, les recruteurs de dealers et des racoleurs de clientèles politiques. Contre ce fléau, à peine quelques mesures d'une efficacité limitée ont été prises.
L'Ansej qui, pour être d'un grand intérêt, ne pouvait, par nature, avoir d'effet de masse. Et la formule de “l'emploi jeunes” fut emblématique de la démarche de fuite en avant quand il s'agit d'oser des solutions concrètes en matière sociale : rémunérées à moins de trois mille dinars par mois, certaines recrues patientent plusieurs années à leurs postes dans l'espoir, souvent déçu, d'une hypothétique régularisation. Ce fut le cas de greffiers remerciés après, pour certains, huit ans d'“emploi jeunes”.
Par endroits, le procédé a plutôt servi à remplacer un potentiel emploi rémunéré par un autre, aléatoire et sous-payé.
En octobre dernier, une réunion gouvernement-walis a été consacrée aux problèmes de la jeunesse. Avant de faire un premier point sur la mise en œuvre de ses résolutions, on rajoute un jalon sectoriel, un jalon de plus, dans la longue, mais visiblement infructueuse, quête d'une politique de la jeunesse.
Mais peut-être ne s'agit-il que de céder à la mode des “assises nationales” que la plupart des départements ministériels ont adoptée. Cela permet la maîtrise du diagnostic par les institutions concernées. Au demeurant, il s'agit rarement de bilans ; la question est toujours exprimée en termes de perspectives comme si l'on découvre le problème. Chaque forum constitue un point de départ. Fukuyama formulait la thèse de “La fin de l'Histoire” ; chez nous, l'Histoire n'a pas de début.
Significative coïncidence, le soir de l'inauguration de “la conférence nationale”, les jeunes de Timimoun se soulevaient dans une émeute de l'emploi. Pourtant, Timimoun, ce n'est pas grand et il y a plein de pétrole autour.
L'événement rappelait, involontairement, l'évidence et l'urgence du mal qui mine beaucoup de nos jeunes : l'impossibilité d'une occupation qui justifie son rôle social, malgré le potentiel de développement rendu possible par les ressources nationales. Les jeunes qui se révoltent, sporadiquement et localement, ne font qu'exprimer leur incompréhension devant ce paradoxe.
Les “conférences” ne suffisent apparemment pas toujours à leur faire oublier l'absurdité de leur aberrante condition. Elles ne compensent pas non plus ce fait qu'un indétrônable système de dinosaures les empêche justement de “devenir de véritables acteurs du changement”.
M. H.
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