Près de 1500 jeunes stagiaires, issus des centres et instituts de formation professionnelle, participent depuis hier à la Coupole du stade du 5 Juillet à une conférence nationale de trois jours sur la politique sectorielle de prise en charge de la jeunesse dans le domaine de la formation et de l'enseignement professionnels. Objectif : débattre d'une réflexion autour des problématiques liées aux jeunes en formation. Il est attendu à l'issue de ces débats un document de travail ayant comme objectif la promotion et la consolidation de la stratégie sectorielle de la formation professionnelle, en matière de prise en charge des jeunes. Il est ainsi question de prendre en considération les propositions des jeunes et de déterminer un plan d'action de renforcement de la prise en charge des jeunes en formation. Il convient de noter que cette rencontre est la deuxième du genre après celle tenue du 21 au 23 octobre 2007, ayant réuni le gouvernement et les walis et consacrée elle aussi à la jeunesse. Il n'est pas sans rappeler l'amère réalité à laquelle est confrontée la jeunesse. Des milliers de harraga ayant fait l'école et même l'université continuent à chercher à survivre sous d'autres cieux, pour fuir un pays pourtant riche. Le marasme social, le chômage, la perte des repères et les horizons bouchés fabriquaient au plus fort du terrorisme des candidats aux maquis et aujourd'hui des kamikazes qui se recrutent désormais presque à l'école. Voilà des préoccupations qui semblent inciter les pouvoirs publics à chercher les politiques en mesure de prendre en charge la jeunesse. Et ces politiques peuvent-elles être conçues sans écouter les jeunes et les faire participer dans le choix de leur avenir ? C'est dans ce cadre que le président de la République a appelé les jeunes « à prendre en charge leur destin en jouant un rôle actif dans le développement de leur pays et de s'organiser de manière à devenir de véritables acteurs du changement ». « Des acteurs du changement » Dans un discours lu en son nom par le conseiller à la présidence de la République, Ali Boughazi, devant les participants à cette conférence, M. Bouteflika a exhorté les jeunes à « s'organiser de manière à devenir de véritables acteurs du changement ». Le chef de l'Etat a relevé dans ce cadre la nécessité de « se préparer à relever les défis que nous impose la mondialisation en s'armant de qualifications et de compétences qui répondent aux standards internationaux, tant au plan des savoirs et des savoir-faire qu'au plan des savoir-être ». Le chef de l'Etat a relevé l'importance que revêt la conférence, affirmant qu'elle vise à donner la parole aux jeunes dans la mesure où, a-t-il dit, « ils représentent une force de proposition qui nous sera indispensable pour orienter notre action ». « Leurs propositions refléteront leurs préoccupations et leurs aspirations pour ouvrir de véritables perspectives d'avenir », a-t-il ajouté. Les stagiaires, quant à eux, ont exprimé leur souhait de voir les conditions d'apprentissage s'améliorer, soulignant la nécessité d'un meilleur suivi post-formation. A noter l'installation lors de cette conférence de cinq ateliers de travail consacrés notamment à l'examen des mécanismes de suivi des jeunes pendant et après la formation et des mécanismes de partenariat avec les acteurs socioéconomiques, outre la définition des mécanismes visant à impliquer les jeunes dans tout ce qui a trait à leur formation.