Certains ont relevé l'absence d'une réelle volonté politique dans la mesure où s'agissant d'institutions à caractère public, elles ont les mains liées et ne peuvent dont suivre le rythme des mutations profondes qu'exige le contexte mondial. Une journée d'information consacrée au programme de mise à niveau des petites et moyennes entreprises a été organisée par l'Agence nationale de développement de la PME en ce début de semaine à l'hôtel Bel Air de Aïn Témouchent, en présence des chefs d'entreprise et de l'ensemble des institutions, d'organismes et autres partenaires d'accompagnement. Les participants n'ont pas manqué de soulever l'absence de représentants des banques qui, selon eux, constituent le point névralgique du processus. Par ailleurs, certains ont relevé carrément l'absence d'une réelle volonté politique dans la mesure où s'agissant d'institutions à caractère public, elles ont les mains liées et ne peuvent dont suivre le rythme des mutations profondes qu'exige le contexte mondial en rapide globalisation à la faveur de la signature de l'accord d'association avec l'UE et de la prochaine adhésion de l'Algérie à l'OMC. Selon, M. Moussaoui, directeur général de l'ANDPME, l'Algérie, qui a bénéficié de 40 millions d'euros dans le cadre de l'appui au second programme de la PME et de 8 millions d'euros dans le cadre du programme allemand GTZ, a promulgué la création de ladite agence en vue de mettre en place les outils et les moyens adéquats pour un pilotage efficace. Cependant, les programmes de mise à niveau en cours ne couvrent pas les PME de moins de 20 salariés alors qu'elles constituent 97% du tissu PME existant. À Ain-Témouchent, l'on relève pas moins de 3 286 PME qui emploient quelque 13 843 salariés soit 12% de la population active. Ainsi, nos entreprises sont appelées à se mettre à l'heure d'un processus continu d'apprentissage, de réflexion, d'information et d'acculturation en vue d'acquérir des attitudes nouvelles, des réflexes et des comportements d'entrepreneur, des méthodes de management dynamique innovantes. D'après le conférencier, sur les 160 dossiers enregistrés au niveau de l'ANDPME, une soixantaine est prise en charge par le bureau d'étude aux fins de diagnostic des entreprises. De son côté, Michel Delattre, consultant en stratégie de développement en partenariat Euro Maghreb, estime que les choses commencent à bouger en Algérie même si c'est encore timide mais que, comparativement aux voisins marocains et tunisiens, beaucoup de chemin reste à faire. À ce titre, M. Delattre plaide pour la confection d'un livre blanc, un guide pour les banques qui devra définir le cadre légal d'accompagnement et de financement des PME. Une idée partagée par M. Moussaoui qui a appelé les chefs d'entreprise à un éveil serein. Enfin, les deux autres communications ont trait aux dispositions fiscales de la loi des finances 2008 au profit des entreprises ainsi qu'aux technologies de l'information et de la communication (TIC) présentées simultanément par MM. Oukili Djamel et Bloufa Lakehal Miloud, représentants de la direction des Impôts et celle des PTIC. M. Laradj