Suite à votre article sur les essais nucléaires français à Reggane paru le 13 février 2008 dont le titre est “Reggane se souvient !” M. Bernard Bajolet, ambassadeur de France à Alger, nous a fait parvenir les précisions suivantes. “Lors de la visite d'Etat effectuée par le président Sarkozy en décembre dernier, la partie française a fait connaître officiellement son accord de principe à la demande algérienne d'ouvrir des discussions au sujet des essais nucléaires français, sur la base et en complément de l'expertise préliminaire déjà effectuée par l'AIEA en 2000. Les deux parties sont en contact sur les modalités de ces discussions qui devraient aboutir prochainement à l'élaboration d'un programme de travail. À l'occasion du colloque organisé l'année dernière à la même époque à Alger, le ministère de la Défense français a édité une brochure sur ces essais et leur suivi au Sahara, dont vous trouverez copie en annexe de ce courrier et que nous avions diffusée à la presse. Ce dossier présente l'ensemble des activités menées sur les sites nucléaires, leurs retombées sur les populations et l'environnement, ainsi que les conclusions du rapport de l'AIEA. Sur ce sujet comme sur d'autres, par exemple sur les mines posées par l'Armée française avant l'Indépendance, la France est parfaitement prête à assumer son passé. Les déclarations du président Sarkozy à Alger et Constantine en sont le témoignage. Cela ne veut pas dire que cet effort de vérité doit reposer sur la seule partie française, mais celle-ci, en tout état de cause, fera sa part du chemin.”