L'Union des forces pour la démocratie et le développement, principal groupe rebelle tchadien, a invité la communauté internationale à faire pression sur le régime du président Deby pour qu'il ouvre un dialogue avec toutes les factions politiques et militaires du Tchad en vue d'élections libres et transparentes. La résolution de la crise tchadienne passe par la tenue d'une table ronde avec la participation des mouvements politico-militaires, des partis politiques et de la société civile pour déboucher sur une transition politique pacifique et sur l'organisation d'élections libres et transparentes ouvertes à tous les Tchadiens, exige la rébellion qui a raté son assaut contre N'Djamena visant à faire tomber Deby, les 2 et 3 février. Elle a invité en outre les Nations unies, l'Union africaine et l'Union européenne à exiger la libération de tous les prisonniers politiques du pays, y compris trois dirigeants de l'opposition politique apparemment enlevés par des soldats en uniforme à la fin de la bataille de N'Djamena, qui a fait au moins 160 morts parmi la population civile. L'Union européenne, qui a commencé à se déployer dans l'est du Tchad, fait pression sur le régime de Deby afin qu'il discute avec les rebelles, lesquels ont promis de revenir attaquer N'Djamena. Mais la France ne veut toujours pas se bouger craignant de perdre ses derniers carrés en Afrique. C'est pourquoi l'Eufor n'arrive pas à recruter dans toute l'UE. L'Irlande déploiera 450 hommes au total et sera le deuxième pays représenté au sein de l'Eufor après la France, dont les soldats constitueront plus de la moitié des 3 700 hommes. L'Eufor Tchad vient en complément de la force mixte ONU-Union africaine qui doit parallèlement se déployer au Darfour. D. B./Agences