À l'échelle nationale, Tizi Ouzou est classée à la 23e position en matière d'accidents de la route. Cette wilaya a enregistré, en 2006, 482 accidents contre 478 l'année dernière. Une journée d'étude sur la prévention routière a été organisée, hier, au CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou par l'association Les Amis de la route. Dr Mansouri, directeur général de l'hôpital, a mis d'emblée en exergue la contribution de son établissement dans la prise en charge des blessés des accidents de la route. Le directeur des transports, qui a représenté le wali de Tizi Ouzou qui a patronné l'activité, qualifie les accidents de la route de “fléau” qui provoque quelque 4 000 décès annuellement à l'échelle nationale. Pour lui, s'il faut culpabiliser l'examinateur et le moniteur, il ne faut pas perdre de vue un autre coupable, le candidat conducteur. De son côté, Mohamed Lazouni, le célèbre “chorti el makhfi”, auteur d'une brillante communication intitulée les Jeunes et la conduite, dit croire dur comme fer à la prévention routière. Ce militantisme des années 1970 était assimilé au combat de Don Quichotte, se rappelle le conférencier. La sensibilisation reste pour lui la meilleure assurance. Si les jeunes roulent, de nos jours, dans des bolides sur des routes défoncées, le résultat ne peut être que catastrophique. Et à Lazouni de conclure par cette belle métaphore : “Le conducteur d'aujourd'hui roule avec la voiture de demain sur des routes d'hier.” Pour sa part, le représentant de la Sûreté de wilaya a donné des statistiques comparatives sur les deux années 2006 et 2007. Selon l'orateur, la wilaya de Tizi Ouzou a enregistré, en 2006, 482 accidents contre 478 l'année dernière. Ces accidents ont provoqué respectivement 23 et 17 morts sur le coup. Pour la même période, les blessés étaient de 457 et 435. À l'échelle nationale, Tizi Ouzou est classée à la 23e position en matière d'accidents de la route. La plupart des accidents sont provoqués par des conducteurs jeunes. Les causes sont multiples dans ce “terrorisme routier”. L'élément humain agit dans 80% des catastrophes, à l'image de l'excès de vitesse et la conduite en état d'ivresse. L'état de la chaussée, de l'environnement et l'absence de plaques de signalisation y contribuent également. Mais l'installation d'un radar au niveau de la Sûreté de wilaya a été d'une précieuse aide dans la répression des délits routiers. L'écran du radar, un matériel sophistiqué, permet en effet de repérer instantanément les auteurs des contraventions et des délits, comme l'excès de vitesse. Grâce à cet appareil, il a été enregistré, au niveau du fichier central de la police, quelque 82 contraventions et 130 délits en 2007. Les conducteurs sont âgés entre 20 et 30 ans. L'intervenant reconnaît que l'information sur l'existence du radar n'a pas été vulgarisée. Alors, conductrices et conducteurs, faites attention, le radar vous surveille ! Y. A.