La veuve de Maurice Audin, militant de la cause nationale mort sous la torture durant la guerre de Libération nationale en 1957, a exigé hier de la France qu'elle “reconnaisse tous ses crimes coloniaux”. Une cérémonie de recueillement a été organisée et une gerbe de fleurs déposée au centre de la principale place d'Alger, qui porte justement le nom de ce mathématicien, mort dans les geôles françaises à l'âge de 25 ans. “La France doit reconnaître tous ses crimes coloniaux, c'est notre principale revendication”, a déclaré à l'APS la veuve Audin, Josette, jointe par téléphone. “Maurice se sentait Algérien et était donc solidaire avec le combat de ses compatriotes pour la liberté”, a-t-elle ajouté, en affirmant qu'il a été tué “sous la torture, comme des milliers d'autres Algériens”.