La commission ministérielle dépêchée dans cette wilaya a noté quelques anomalies ordinaires, moins alarmantes que celles de certaines autres régions, en face desquelles on ne désarme pas pour autant. Accompagnée de quatre directeurs centraux, Mlle Botti, inspectrice générale auprès du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, a été, durant toute la semaine écoulée, l'hôte de la wilaya de Tiaret où elle a inspecté plusieurs projets dont ont bénéficié les agriculteurs dans le cadre du Programme national de régulation et de développement de l'agriculture (PNRDA). Cette commission avait pour mission, selon M. Mouissy, directeur des services agricoles de la wilaya de Tiaret, de s'enquérir de la situation réelle des réalisations entérinées dans ce contexte. Dans la foulée, ce dernier affirmera que le PNDA a délayé son procédé d'appui et de soutien aux activités “assimilées agricoles” qui contribuent à l'encadrement de l'économie en agriculture, notamment dans les segments particuliers de production de biens et services destinés à la mise en valeur et à la production agricole ainsi qu'à l'élevage et aux activités d'études et de réalisation. Dans ce contexte, il reconnaîtra que les agriculteurs, spécifiquement les arboriculteurs, de la wilaya de Tiaret sont confrontés à de multiples obstacles techniques qui font que leur activité barbote. Et cela s'explique par le fait que cette spéculation n'a jamais figuré sur le plan de culture traditionnel de la région qui en est à ses premières expériences. Plus loin, M. Mouissy fera état de 10 000 exploitations versées dans le tunnel de ces programmes depuis l'année 2000 et un décaissement avoisinant 10 milliards de DA. Au demeurant, ce dernier n'a pas manqué d'exprimer son souhait de voir les pouvoirs publics inciter la mobilisation hydrique en encourageant la réalisation des retenues collinaires dans la mesure où les superficies irriguées ont amplement augmenté ces dernières années pour passer de 6 000 à 20 000 hectares depuis l'année 2000, tout comme les espaces arboricoles qui sont passés de 2000 à 15 000 hectares durant la même période. Néanmoins, notre interlocuteur trouve, comme meilleure alternative pouvant garantir des lendemains bonifiés pour l'agriculture, nécessaire de bien voir dans le rétroviseur et reprendre les cultures traditionnelles de la région qui s'articulent autour de la céréaliculture, les élevages bovin et ovin ainsi que l'arboriculture rustique. Une idée qui se veut l'une des préoccupations majeures des services agricoles qui comptent en mettre le paquet. Pour ce dernier, il se trouve un autre vecteur à prendre sérieusement en compte, celui consistant en la production laitière dont la collecte annuelle, qui ne frôlait à peine que 500 000 litres, atteint actuellement la bagatelle de 6 millions de litres/an. Dans ce sillage, il compte mettre les bouchées doubles afin d'encourager les investisseurs en production laitière de concevoir des projets au niveau des régions de Frenda, Rechaïga et Ksar Chellala où les risques de zoonoses sont de plus en plus évidents dans la mesure où l'écoulement de ce produit ne fait objet d'aucun contrôle en l'absence de structures appropriées. Pour revenir à la commission ministérielle dépêchée dans cette wilaya, Mlle Botti ne nie pas avoir noté quelques anomalies ordinaires, moins alarmantes que celles de certaines autres régions, en face desquelles on ne désarme pas pour autant. Se disant satisfaite des résultats de cette sortie, elle a montré toute son allégresse de remarquer l'absence, à travers cette wilaya, de la sempiternelle bureaucratie qui désespère les plus imprévoyants. Dans le même sillage, maintient-elle, le Fonds national de redressement et de développement agricole (FNRDA) et son programme, le PNRDA, mis en place pour servir d'appoint non insignifiant pour les agriculteurs, sont moins décriés et ses conditions jugées tant abordables que raisonnables pour la stricte majorité des agriculteurs visités. Par un bref aperçu, elle a dit que “l'Etat s'est investi pour un perfectionnement du cadre de vie du citoyen et s'investit davantage et toujours dans les programmes de développement relatifs au développement agricole et rural à tous ses niveaux, avec un large soutien du PNRDA, comme c'est le cas pour l'électrification et la construction de logements ruraux, l'édification d'établissements scolaires, de formation professionnelle, de santé et autres édifices”. R. SALEM