Le terrorisme international longtemps nourris par les desseins obscurs de Washington trouve dans le chaos irakien un terrain fertile pour se redéployer et créer des bases arrière, difficiles, voire impossibles à démanteler dans l'état actuel des choses. Ils étaient rares en 2003 ceux attachés à la légalité internationale, seule garante de la paix dans le monde, à s'opposer à l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis sous le fallacieux prétexte de l'existence d'armes de destruction massive. Après un embargo qui a affamé le peuple irakien pendant plus de 13 ans avec plus d'un demi-million d'enfants morts par la malnutrition, l'armée américaine et ses alliés, notamment Britannique, occupent Bagdad pour libérer les Irakiens de la “dictature du parti Baas” et leur “apporter la démocratie”. D'une guerre éclair et chirurgicale, l'invasion du pays du défunt Saddam a plongé le Proche-Orient dans l'instabilité. Le terrorisme international, longtemps nourri par les desseins obscurs de Washington afin de contrecarrer l'avancée du bloc soviétique, trouve dans le chaos irakien un terrain fertile pour se redéployer et créer des bases arrières, difficiles, voire impossibles à démanteler dans l'état actuel des choses. D'autant que depuis la guerre américaine contre l'Afghanistan en 2002, les groupes terroristes ont été forcés à s'implanter dans des zones jusque-là empruntées par les réseaux de contrebande en tous genres. Le Sahel est, du coup, devenu la nouvelle base arrière d'Al-Qaïda et du GSPC afin de mener des attentats en Algérie. “La guerre en Irak a boosté le terrorisme”, avait déclaré, au lendemain de l'attentat avorté contre le président Bouteflika à Batna, le ministre de l'Intérieur Noureddine Yazid Zerhouni. Cette affirmation s'est vérifiée plus tard avec le démantèlement des réseaux “djihadiste” du GSPC vers l'Irak. Au-delà du durcissement du sentiment antiaméricain dans le monde arabe, la colonisation de l'Irak par l'armée américaine afin de contrôler l'une des plus importantes réserves mondiales de pétrole, a permis à des groupes terroristes, à l'exemple du GSPC d'Abdelmalek Droukdel, de faire allégeance à Al-Qaïda de Ben Laden et d'avoir un nouveau souffle afin de continuer son œuvre macabre en Algérie. Le recrutement de jeunes innocents, volontaires pour faire la guerre en Irak, a d'autant plus renforcé un GSPC aux abois, ce qui lui a permis “d'importer” les techniques kamikaze et de l'explosif afin de perpétrer des attentats spectaculaires et tenter à nouveau de faire croire à la consolidation de sa force de frappe. Pour dire que la situation de désordre créée en Irak, cinq ans après son occupation un certain 20 mars 2003, demeure une préoccupation majeure, plus particulièrement de l'Algérie. A. A.